Une émeute, des policiers blessés et des arrestations
Des pères de familles du bidonville de «Oued Tolba», implanté sur un terrain accidenté aux abords du cours d’eau du même nom à deux pas de la canalisation du Gazoduc et plus précisément dans la partie sud de Tiaret, ont rejoint leurs zones d’habitation d’origine après l’éradication, jeudi dernier de ce bidonville.
Les services en charge de cette opération ont mobilisé de gros moyens, humains et matériels impliquant pas moins de 200 agents des services communaux et des éléments des services de sécurité, indique-t-on. Les engins lourds de la protection civile ont été également sollicités pour le rasage définitif de ce qui est qualifié dans la capitale des Rostémides de bidonville de la honte.
Les familles occupant cet amas de taudis et de masures qui ceinturent une partie de la ville de Tiaret ont été évacuées des lieux à la suite d’une opération «musclée». Une fois le bidonville vidé de ses occupants, les pelleteuses sont entrées en action dès la première heure de cette journée fatidique sous un soleil de plomb pour démolir les gourbis, les baraques, les bergeries et les basses-cours de fortune que les familles avaient installées durant le mois de Ramadhan. Selon une source proche de la wilaya, ces derniers ont profité de l’absence totale des éléments de la police de l’urbanisme et les services concernés pour ériger leurs logements de fortune.
L’action a été menée sur instruction du premier responsable de la wilaya, la veille du relogement de sept familles du quartier de Zaaroura, qui ont été pour leur part installées dans des logements neufs, a indiqué le chef de daïra de Tiaret ville, à L’écho d’Oran, en marge de l’opération de démolition. Le même responsable ajoute que les bénéficiaires recensés depuis plus d’une décennie ouvrent droit à un toit décent.
La campagne d’éradication des habitations illicites touchera d’autres sites dans les prochaines semaines, conformément à la décision prise par les autorités locales. Sur les lieux, un imposant dispositif sécuritaire a été déployé en vue de parer à tout imprévu.
Pas moins de 250 policiers ont bouclé le lieu ciblé pour la démolition de la vingtaine d’habitations. Selon un responsable, les habitations ont été construites durant le mois de Ramadhan et leurs occupants ont été destinataires, à maintes reprises de mises en demeure, les sommant de quitter les lieux.
Parmi les personnes délogées, figurent deux sœurs, une veuve avec ses deux jumelles, et deux autres femmes ayant érigé leurs baraques moyennant des sommes de 10 à 15 millions de centimes, nous a-t-on expliqué. D’autres ont eu recours à la Touiza, pour construire leurs habitations, comme cela est notamment le cas d’un jeune couple originaire de la commune de Mechraa Sfa.
Des scènes poignantes se sont déroulées lors de l’opération d’évacuation des lieux où des cris de rage et de détresse se mêlaient aux pleurs des enfants et des femmes. Un des occupants n’a pas trouvé mieux, lui et son père âgé de 84 ans, que de monter sur le toit en zinc de sa demeure une bonbonne de gaz à la main en menaçant de se faire exploser.
Les policiers ont dû user de tout leur tact pour l’en dissuader, non sans recourir toutefois à la nouvelle arme secrète de la DGSN qu’est le Tazer, avant d’ordonner l’assaut final aux gourbis.
Les habitants du bidonville, quant à eux n’ont pas manqué d’organiser une action de riposte à leur évacuation.
Une mini émeute a en effet marqué l’opération coup-de-poing des services communaux. Bilan de l’opération : Dix policiers et six autres personnes blessés, évacués tous vers les UMC de l’hôpital et seize émeutiers arrêtés et conduits au commissariat. Selon une source proche de la wilaya, une action similaire touchera une quarantaine de baraques sur les mêmes lieux, une autre source ajoute que les premières familles délogées ont rejoint leurs douars d’origine. Hamzaoui Benchohra
Relizane
Les habitants de Belhacel interpellent les autorités locales
Plus de 15.000 habitants des communes de Belhacel, El Matmar et Yellel, situées dans le nord de la wilaya de Relizane, ont sollicité les autorités locales afin de mettre un terme aux dangers permanents constitués par l’état défaillant de la route nationale n°12 reliant plusieurs douars des trois communes citées sur une distance de 20 kilomètres. Il y a lieu de signaler que ce tronçon routier est devenu périlleux du fait de la très forte dégradation la chaussée.
Cette route se transforme de plus en plus en chemin sablonneux, notamment en hiver où d’énormes contraintes contraignent le flux de la circulation.
Cette route n’a pas connu, semble-t-il, de travaux d’assainissement et d’entretien depuis longtemps, ce qui s’est répercuté négativement sur la vie quotidienne des citoyens, surtout que le marché hebdomadaire de Sidi Khettab est très fréquenté par les automobilistes et les commerçants. L’endroit le plus sensible de cette voie de communication est celui situé à proximité du tronçon reliant douar Bouazid où s’accentuent les difficultés des habitants, notamment pour les enfants scolarisés et les malades, ceux-ci étant les plus touchés en période pluviale lorsque les eaux envahissent la région.
Dans ce contexte , les habitants de la région sollicitent l’intervention du chef de l’exécutif de wilaya pour mettre un terme au danger permanent que constitue le pont reliant les douars d’El Merdja et Tehmada enjambant les routes nationales n°12 et n°13, dans la mesure où il est devenu un réel danger pour la vie des usagers et des automobilistes.
M. Benfeghoul
1 octobre 2010
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