Edition du Samedi 02 Octobre 2010
L’Algérie profonde
7 ans de prison pour le violeur d’une étudiante
Tribunal criminel de Mostaganem
Par : M. O. T.
Deux affaires ont été traitées, lundi dernier, lors de la deuxième audience du tribunal criminel siégeant près la cour de Mostaganem. La première avait trait à un viol avec violences et la seconde à un attentat à la pudeur commis sur une mineure. Le prévenu, O. Y. B., âgé de 30 ans, y a ainsi comparu pour répondre de son accusation quant au viol de la victime, M. Fatma, âgée de 21 ans, originaire de Laghouat et demeurant à Tiaret, étudiante en 3e année langue anglaise à la Faculté des arts et des lettres de l’université de Mostaganem. À la barre, l’accusé, un repris de justice multirécidiviste condamné souvent à des peines de prison ferme pour des griefs similaires, a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, mais en niant tout acte de violence sur la jeune fille. En l’absence de cette dernière, le tribunal s’est suffi de ses déclarations consignées dans l’arrêt de renvoi de l’affaire. Elle y déclare avoir effectivement fréquenté l’accusé qui l’aurait souvent invitée à la pizzeria, à jouer au billard ou à des balades à travers les plages. Mais dans la journée du 12 mai 2010, il lui demanda de le suivre à la plage de Sidi El-Mejdoub en vue de louer un cabanon. Vainement, pas le moindre n’était disponible. Sur place, son accompagnateur prit quelques verres d’alcool et le soir venu, ils regagnent la cité du 5-Juillet pour s’esseuler dans un bus, quelque part dans un parking. C’est alors qu’il devint menaçant. Il la frappa à la tête puis sur plusieurs parties du corps pour lui imposer des rapports sexuels. À l’aube, il l’accompagne jusque devant l’entrée de la cité résidentielle des étudiantes proche et disparaît. La victime se décida à aller déposer une plainte auprès du commissariat le plus proche. Reconnu coupable, O. Y. B. a été condamné à sept années de réclusion criminelle ; le représentant du ministère public ayant requis la même peine à son encontre. Au titre de la seconde affaire, l’avocat général avait requis la peine de six années de réclusion criminelle à l’encontre de T. B., poursuivi pour attentat à la pudeur sur une mineure, B. A., une adolescente de
17 ans. La genèse de son affaire remonte au 16 mai dernier quand l’accusé appâta sa voisine en lui disant que sa sœur aînée avait besoin d’elle. Et profitant de l’absence de ses parents, il l’introduisit chez lui, la déshabilla et la photographia à l’aide de son téléphone portable, avant d’abuser d’elle. Il a été condamné à trois ans de réclusion criminelle.
2 octobre 2010
FAIT DIVERS