L’ensemble des agence postales de la wilaya et notamment celles des contrées isolées telles Rosfa, Aïn Kermès, Sidi Abderrahmen, Si Abdelghani, Chehaïma sont, depuis plus d’une vingtaine de jours, à court de liquidités. Dans beaucoup de ces agences et de bureaux de poste
la tension était perceptible alors que les altercations entre les guichetiers et les citoyens sont de plus en plus fréquentes pour cause d’indisponibilité d’argent. Une pénurie qui pénalise un grand nombre de citoyens, notamment les fonctionnaires, surtout qu’elle coïncide avec la rentrée sociale et son lot de dépenses faramineuses. Rencontré dans un bureau de poste de la daïra de Sougueur, Ali, un jeune enseignant au lycée, exprime son mécontentement quant à cette pénurie itérative qui perdure: «Faute d’argent, j’ai été contraint d’acheter les fournitures scolaires pour ma progéniture à crédit chez le libraire du quartier. Heureusement que je n’ai que deux gosses et que je suis un client fidèle du libraire. Si cette pénurie de liquidités persiste, nos fournisseurs vont naturellement s’impatienter». D’autre part, il convient de signaler que la pénurie de liquidités alimente la chronique locale dans une wilaya où le bouche à oreille fonctionne à merveille. Des fonctionnaires affirment «avoir été contraints de s’absenter pour se déplacer au chef-lieu de la wilaya afin d’y retirer leur argent». Enfin, du côté des gérants de ces bureaux de poste implantés loin des grands centres urbains, on avance que les «livraisons de fonds doivent être sécurisées et donc effectuées par les banques ou la direction centrale, seules habilitées à accomplir cette mission à risque», il faut le reconnaître.
S. MOUMEN CORRESPONDANT DE LA VOIX
N°3317 – SAMEDI 2 OCTOBRE 2010 La Voix de l’Oranie
2 octobre 2010
S.Moumen