Écrit par Mouloud Ait-Ali La croissance réalisée par le secteur est désormais à deux chiffres «Nous voulons qu’ils sachent que la sécurité alimentaire est quelque chose de possible à réaliser.
Auparavant, il y avait des gens qui sous-estimaient les capacités et la volonté de nos agriculteurs. Aujourd’hui, je peux vous dire que c’est possible, que nous pouvons le faire. Les résultats que nous avons réalisés en 2009 et en 2010 prouvent, d’un côté,Suite… que c’est possible et, de l’autre, qu’il y a une marge bénéficiaire importante». C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Pour cela, le premier responsable du secteur estime que les capacités dont dispose notre pays doivent être mobilisées. «Il faut éviter les faux problèmes et éviter aussi de dire que nous ne pouvons pas et que l’agriculture c’est pour les vieux. Non, elle est aussi pour les jeunes», a-t-il souligné. Pour le taux de croissance du secteur agricole, à titre d’exemple, il avoue qu’il est à deux chiffres. Ce qui est en soi, une performance jamais concrétisée depuis au moins 5 années. Le chiffre peut être donc de 10 %, 11%, 12 %…peu importe, mais M Benaissa a préféré attendre les statistiques que donneront les autres institutions externes à son département telles que l’ONS. Quand bien même il ne souhaite pas communiquer des chiffres globaux, il n’en demeure pas moins qu’il est satisfait des succès réalisés. L’on peut citer les quelques performances indiquées hier lors de la réunion des cadres du secteur tenue notamment les 9 348 porteurs de projets d’unités d’élevage identifiés, la plantation de 41 000 hectares, 465 projets de lutte contre la désertification. Pour les céréales, 35 wilayas ont dépassé les objectifs escomptés. Il s’agit dans l’ordre, d’Oum El Bouaghi, Mascara, Batna, Tébessa, Tiaret, Sétif. Douze autres, en revanche, n’ont pas atteint les objectifs tracés. En comparaison à la production moyenne nationale estimée à 17 quintaux, 10 wilayas ont dépassé ce seuil alors que 22 autres en ont eu un rendement inférieur. Pour les produits laitiers, les importations nt baissé de 81 millions de dollars en 2008 à 49 millions de dollars en 2009. Plus de 14 000 bovins reproducteurs ont été également importés. Rien que pour les projets de proximité (PPDRI), il a été réalisé quelque 1 500 unités, répartis sur plusieurs wilayas. Selon le bilan établi par le Madr, les objectifs à ce propos, ont été atteints à plus de 106%. Intervenant, jeudi sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale, Rachid Benaïssa a rappelé les différentes mesures qui ont été prises par les pouvoirs publics pour atteindre cet objectif. Ainsi a-t-il rappelé que le président de la République avait déclaré que 200 milliards de dinars étaient réservés au secteur chaque année pour soutenir les agriculteurs et le développement rural. L’autre mesure évoquée par le ministre est celle relative aux prix incitatifs pour la production des céréales, du lait, mais aussi d’autres produits. Il y aussi, rappelle encore le ministre, la loi sur le foncier agricole qui a été adoptée en août. «Nous devons tous nous mobiliser pour notre sécurité alimentaire. La véritable priorité, c’est la prise de conscience collective, car nous nous sommes rendu compte que la question de la sécurité alimentaire nous interpelle individuellement et collectivement», a-t-il précisé. Sur un autre plan, et en réponse à une question sur la disponibilité des engrais, le ministre a précisé que l’Etat les soutient avec 20% de leurs prix. «Ils seront disponibles, il faut juste que les agriculteurs soient organisés entre eux, car il y a des engrais dangereux qui sont utilisés à d’autres fins. Il y a des agriculteurs dans plusieurs régions qui sont organisés et qui utilisent le plus normalement ces engrais», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le ministre a indiqué que 900 000 hectares de terres sont irrigués chaque année. A travers le programme tracé par son département, il a indiqué que l’objectif est d’atteindre 1 600 000 hectares. «Nous avons invité les agriculteurs à utiliser l’eau d’une manière rationnelle. L’utilisation rationnelle de l’eau est aussi une autre longue bataille», a-t-il souligné. Les dettes des fellahs qui devaient être effacées sont estimées à 41 milliards de dinars. Jusqu’à présent, 37 milliards de dinars ont été effacés. Cette opération a touché environ 77 000 agriculteurs. En moyenne, 450 millions de dinars ont été effacés pour chaque fellah. D’autres ont bénéficié d’une aide de 400 millions de dinars. «Nous voulons accompagner ceux qui veulent travailler. On ne peut pas effacer les dettes de tous les fellahs. Les gens qui travaillent sont plus nombreux et nous allons les accompagner car ce sont eux qui relèveront le défi de la sécurité alimentaire», a souligné le ministre de l’Agriculture. M. A-A.
16 octobre 2010
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