La crise a malheureusement coïncidé avec la Journée mondiale de la Poste, célébrée ce 09 octobre 2010. Nombreux sont les titulaires de CCP qui sont malheureusement comme pénalisés par le principal gérant de leurs rentes, en l’occurrence, les services d’Algérie Poste: retraités ou actifs de tous les secteurs, ils sont forcés de continuer à s’approvisionner à crédit auprès de l’impatient épicier du quartier. En effet, l’ensemble des agences postales de la wilaya et notamment celles des contrées isolées telles Rosfa, Aïn kermès,
Sidi Abderrahmen, Si Abdelghani, Chehaïma… sont, depuis plus d’une vingtaine de jours, à court de liquidités. Dans beaucoup de ces agences et de bureaux de poste, nous avons constaté que la tension était perceptible et que les altercations entre les guichetiers et les citoyens sont de plus en plus fréquentes pour cause d’indisponibilité d’argent. Une pénurie qui pénalise un grand nombre de citoyens, notamment les fonctionnaires, surtout qu’elle coïncide avec la rentrée sociale et son lot de dépenses faramineuses. Rencontré dans un bureau de poste de la daïra de Sougueur, Ali, un jeune enseignant au lycée, nous exprime son mécontentement quant à cette pénurie itérative qui perdure. «Faute d’argent, j’ai été contraint d’acheter les fournitures scolaires pour ma progéniture à crédit chez le libraire du quartier. Heureusement que je n’ai que deux gosses et que je suis un client fidèle du libraire. Si cette pénurie de liquidités persiste, nos fournisseurs vont naturellement s’impatienter». D’autre part, il convient de signaler que la pénurie de liquidités alimente la chronique locale dans une wilaya où le bouche à oreille fonctionne à merveille. Des fonctionnaires affirment avoir été contraints de s’absenter pour se déplacer au chef-lieu de la wilaya afin d’y retirer leur argent. Enfin, du côté des gérants de ces bureaux de poste, implantés loin des grands centres urbains, on avance que les livraisons de fonds doivent être sécurisées et donc effectuées par les banques ou la direction centrale seules habilitées pour accomplir cette mission à risque, il faut le reconnaître… Ouest Tribune
S.Moumen
17 octobre 2010
S.Moumen