Edition du Jeudi 12 Mai 2005
L’Algérie profonde
Sous la présidence du P-DG du groupe Eriad de Tiaret, qui compte sept filiales pour un effectif de 1 300 travailleurs, et en présence des responsables concernés, des partenaires sociaux et un commissaire aux comptes, le siège de la direction générale du groupe a abrité, durant l’après-midi de lundi, une cérémonie pour la cession de l’unité de production de Médéa au profit des salariés repreneurs.
Cette dernière, qui date de l’ère coloniale et qui relève de la filiale de Ksar El-Boukhari, est cédée au profit de 18 travailleurs, qui ont bénéficié d’une bonofication de 3 millions de DA qui ont fait réduire le montant du capital social de 23 millions de DA à 20 millions que ces derniers ont consenti à régulariser en deux tranches, voire 1 million de DA durant les deux premières années d’activité et le reste, soit 19 millions de DA, sur une période de vingt ans, conformément aux décret en vigueur, avec un taux d’intérêts de 6% à compter de la 6e année. Dans son allocution d’ouverture et après une explication minutieuse quant aux modalités de privatisation, le P-DG du groupe s’est montré beaucoup plus préoccupé par le devenir de ces entreprises et des travailleurs. Dans ce sillage, certaines conditions ont été mises sur la table des négociations telles que le maintien des travailleurs en exercice, le business-plan, la prise en compte des bilans tant sur le plan du passif que de l’actif…
Cependant, si la majorité des filiales du groupe sont appelées à être classées sur l’échiquier de la cession, le sort de celle de Tiaret présente, du moins pour l’heure, des ambiguïtés dans la mesure où aucune démarche ne pointe à l’horizon.
Une filiale, pour rappel, qui a déjà pris de l’eau quand on sait que de mauvaises langues avaient longtemps spéculé négativement sur la gestion que l’on prétendait anarchique et chaotique. Des zones d’ombre qui sont aujourd’hui pour quelque chose dans le retard concédé quant aux procédures de privatisation.
R. S.
22 octobre 2010
R. SALEM