La série des annulations de contrats attribués
aux groupes chinois dans les chemins de fer continue. L’Agence nationale
d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires
(Anesrif) a annoncé, mardi 26 octobre, l’annulation de l’attribution de
deux contrats au groupe chinois CCECC pour un montant total de 1,1
milliard de dollars. Ces contrats, remportés en janvier 2010, concernent
la réalisation des lignes ferroviaires Boughezoul – M’sila sur 151 km
et Tissemsilt -Boughezoul sur 139 km.
Dans le premier projet, CCECC était associé à l’entreprise publique
algérienne Infrarail. Ces deux marchés n’ont pas été validés par la
Commission nationale des marchés publics (CNM), selon Anesrif. Aucune
précision n’a été fournie concernant les raisons de ce rejet. Le
troisième contrat, d’un montant de 850 millions de dollars, attribué au
même groupe en janvier dernier n’a pas été annulé. Il prévoit la
réalisation, dans un délai de 46 mois, d’une ligne ferroviaire entre
Saida et Tiaret.
En mai dernier, l’Algérie a retiré au groupement sino-algérien composé
de CRG Ltd (Chine) et Infrarail (Algérie) le projet de construction
d’une ligne ferroviaire de 153 km entre Tiaret et Saida d’un montant de
plus de 870 millions de dollars. L’annulation de cette attribution est
également intervenue après un avis défavorable de la Commission
nationale des marchés publics. L’Anesrif avait déjà retiré, début mai au
même groupe le contrat de réalisation de la ligne ferroviaire
Relizane-Tiaret-Tissemsilt sur 185 kilomètres pour près de 1,2 milliards
de dollars. Ce projet a été confié au groupement hispano-algérien FCC
Construction – ETRHaddad. Une attribution contestée par les Chinois.
Les groupes chinois CCECC et CRG Limited ont obtenu en 2009 des
contrats d’un montant global de plus de 2,5 milliards de dollars pour
construire 447 km de lignes de chemins de fer en Algérie. Mais début
janvier 2010, en plein scandale de l’autoroute est-ouest, TSA avait
révélé que les autorités algériennes s’apprêtaient à annuler ces
projets. La cause ? Des soupçons de corruption pèsent sur les conditions
d’attribution de ces contrats. En effet, selon nos informations, les
mêmes intermédiaires mis en cause dans l’affaire de l’autoroute
est-ouest étaient impliqués dans les négociations sur ces contrats et
d’importantes commissions ont été promises aux intermédiaires.
26/10/2010
26 octobre 2010
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