A Tiaret, à travers les 42 communes, tous les indices indiquent que le citoyen sera immolé bien avant la fête du Sacrifice.
En effet, au vu de l’atmosphère qui règne, les prix de tous les produits sans exception, ont grimpé ces derniers jours, à commencer par le prix du mouton qui lui bat tous les records. Tous les «commerçants», comme des Snipers nous saignent avec la bénédiction d’Allah. L’histoire s’est maintes fois répétée et se répètera encore à chaque occasion et chaque année.
La «spéculation», ils en ont fait leur religion. Tant pis pour les dégâts. Nombreux sont ceux qui se résignent à l’achat et le font non pas par gaieté de coeur mais par devoir religieux. D’autres temporisent ces jours-ci dans l’espoir de voir les prix baisser et l’arrivée peut-être d’autres cheptels. La rentrée sociale, scolaire et universitaire et les éternelles et interminables queues dans les postes, avec en prime les incessants va-et-vient dus au manque de liquidités, Boom et revoilà l’Aïd El Kébir. Encore une fois aucune régulation, que des prétextes avancés par les maquignons, bouchers qui ne tiennent pas debout vis-àvis soit disant des multiples charges, cherté de l’aliment ou la fabrication de ce dernier. Il n’y a pas que cela, le rituel de l’augmentation des produits de large consommation, qui s’enregistre aussi chez nos «frères commerçants de fruits et légumes», ne faillit pas aux traditions spéculatives. Effectivement, tout augmente en cette veillée d’armes très spéculative. Même les intermédiaires, à savoir les vendeurs à la sauvette utilisant des charrettes et autres véhicules s’alignent. La vente du charbon refait son apparition dans presque tous les coins des rues. Les maquignons et autres chevillards sont omniprésents, le décor est teinté de bousculades ici et là. A l’intérieur de toutes les maisons, villas ou gourbis l’on entend le bêlement de ces bêtes achetées par certains pour faire plaisir aux enfants. Pour la majorité ce n’est que la veille que le mouton est ramené au domicile avec les prix exigés. Des familles passent à l’emprunt auprès des membres de la famille, des collègues où parfois la solidarité est, heureusement, toujours de mise. D’autre part, il y a des gens qui savent éviter cette tourmente en cherchant patiemment quelques bonnes opportunités à travers les souks hebdomadaires ou chez des amis bien connus. En parallèle, les couteaux sont de nouveau aiguisés au vu de cette frénésie qui s’installe partout. Enfin, même le climat est de la partie puisque ces dernières journées semblent bien chaudes pour la saison .
S. Moumen
Dimanche 14 Novembre 2010 – N°5072 – Prix: 10 DA – 13, Cité Djamel Oran – Tél: 041 45 31 30 – Fax: 041 45 34 62 – www.ouestribune-dz.com
14 novembre 2010
S.Moumen