le 15.11.10 | 03h00
Au FNA, il y a des sympathisants mais pas encore de militants convaincus de la justesse du combat pour lequel nous nous sommes investis depuis 1999», a déclaré hier le président du Front national Algérien, Moussa Touati, devant 300 personnes venues de plusieurs localités de la wilaya écouter son discours à l’ex-salle de cinéma Casino.
Un discours éclair mais suffisamment instructif sur les visées et ambitions de celui qui n’a cessé de tarabuster les tenants du pouvoir accusés, selon lui, «de rouler pour des rentiers sur le dos du peuple, de plus en plus tourmenté par les aléas d’une vie difficile». À l’endroit de ses militants dont certains ont fait preuve de traîtrise «les portes pour les futures élections resteront closes». «Il est venu le temps pour le FNA de se muer en parti», a-t-il ajouté après avoir explicité le paradoxe d’un mouvement qui n’obtient pas assez de sièges au sénat par rapport aux élus dont il dispose dans différentes assemblées. Une situation induite, selon lui, au comportement de certaines personnes qui ont fait du FNA un tremplin pour fructifier leurs affaires. Ces gens doivent savoir que «les opérations achats ventes des voix et retournements de vestes est révolu».
Moussa Touati, qui lorgne sur les futures élections de 2012, est venu d’ailleurs solennellement «inviter les zawalias (les gens du petit peuple) à intégrer le parti dès maintenant sinon les conditions d’éligibilités ne seront plus à leurs avantages». Touati exige, en effet, un minimum de deux années d’adhésion pour être éligible. À l’extérieur, les gens étaient partagés. Certains ex-militants et élus expliquent leur défection par «le manque de communication entre la base et Touati».
Fawzi Amellal
© El Watan
20 novembre 2010
Fawzi Amellal., POLITIQUE