Vendredi 26 novembre 2010 15h12
Le budget primitif pour l’année 2011 a été adopté mardi lors de la troisième session ordinaire de l’assemblée populaire de wilaya en présence du wali, des directeurs du conseil de wilaya et des membres de l’APW.
Le budget primitif d’une valeur nominale de plus de 776 millions de dinars, et qui accorde une place de choix au budget d’équipement, est en augmentation de près de huit pour cent par rapport à l’année précédente. Au menu de la troisième session de la première institution élue de la wilaya figurait également l’évaluation des opérations de solidarité diverses comme celles liées au versement de la prime scolaire et le couffin de ramadan.
La campagne moissons battages de la saison agricole de juin dernier et la préparation de la campagne labours-semailles pour la saison en cours ont également été débattues lors de cette session aux côtés de trois autres dossiers liés à l’évaluation de la dernière rentrée scolaire et professionnelle ainsi que la rentrée universitaire d’octobre dernier.
Le qutidien d’Oran du 25 novembre 2010
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27 novembre 2010 à 19 07 10 111011
ÉCRIT PAR SALAH SLIMANI SAMEDI, 27 NOVEMBRE 2010 17:13
Algérie – La saison agricole vue par les agrométéorologistes
Les météorologues voient d’un œil positif les apports de pluies au cours des trois derniers mois en Algérie. Les agrométéorologistes tempèrent : c’est bon pour les réserves hydriques, pour l’agriculture ce sont d’autres facteurs qui sont déterminants. L’augmentation de la productivité agricole dépend de l’irrigation d’appoint.
Les fortes chutes de pluie enregistrées ces trois derniers mois sur l’ensemble du territoire national algérien ont été, d’après les services météorologiques, appréciables et dépassant même la moyenne annuelle dans certaines régions du pays. Si, du point de vue des météorologues, on a tendance à présenter cette abondance d’eau pluviale comme une aubaine en cette période de l’année, allant même jusqu’à dire que la saison agricole est sauvée, les agrométéorologistes sont moins euphoriques. Pour Cherif Negri, Chef du Département Agrométéorologie à l’Institut National des Sols, de l’Irrigation et du Drainage (INSID), les fortes précipitations de pluie sont, certes, d’un grand apport pour les réserves hydriques du pays mais pour l’agriculture, c’est une autre histoire. « Le cumul d’eau pluviale ne veut absolument rien dire, ce qui est important, c’est la répartition temporaire des précipitations» précise le spécialiste. La campagne labour-semailles, qui s’étale du début octobre à fin décembre, a été, indique notre interlocuteur, légèrement perturbée durant le mois d’octobre, alors qu’en mois de novembre les travaux ont été carrément suspendus au Centre et à l’Est du pays en raison des fortes chutes de pluie. A l’Ouest, en revanche, les conditions climatiques ont été très favorables.
Une surface céréalière concentrée sur 20 wilayas
Pour la campagne labours-semailles, note-t-il, la terre n’a pas besoin de grandes quantités d’eau, mais juste ce qu’il faut pour humidifier la zone arable sans toucher à la qualité physique du sol. Les terres céréalières algériennes qui s’étalent de la plaine de Chlef jusqu’à Skikda, sont des terres au sol lourd et profond, par conséquent, explique l’agrométéorologiste, le temps d’essuyage est long. « Dans le cas où la période d’essuyage dure dans le temps, il y a un risque de voir la campagne labours-semailles compromise, ce qui n’est pas, fort heureusement, le cas pour nous cette année » rassure-t-il en ajoutant qu’une bonne saison agricole reste avant tout tributaire d’un bon hiver et des pluies du mois de mars et d’avril. La surface céréalière nationale est concentrée, nous fait savoir M. Negri, dans une vingtaine de wilayas sur les 48 que compte le pays. Sur la vingtaine, 09 sont à l’Est, 05 au centre et 06 à l’Ouest. Tiaret est de loin la première wilaya en termes de surfaces céréalières avec 335000 hectares emblavés, suivie par les wilayas de Tébessa, Oum El Bouaghi, Batna et Souk Ahras.
Les agriculteurs constantinois plus « pros » que les autres
En termes de productivité à l’hectare, c’est à Constantine que revient « l’épi » d’or malgré sa modeste surface de 65000 hectares emblavés. Une performance imputée au professionnalisme des agriculteurs de cette région. La production céréalière pour les deux saisons agricoles 2009 et 2010 a été respectivement de 6,1 millions et 4,56 millions de tonnes, ce qui est supérieur à la moyenne des dix dernières années. Maintenir cette cadence et aller au-delà représente aujourd’hui le principal défi à relever pour le pays. L’irrigation d’appoint est à ce titre, souligne M. Negri, un des principaux moyens pour augmenter la productivité à l’hectare et pallier, en même temps, la rareté des précipitations pluviales. Les récoltes des surfaces irriguées ont atteint lors des deux saisons précédentes, des records de productivité de 60 quintaux à l’hectare. « Nous avons démarré par l’irrigation de 32000 hectares en 2009, avec comme objectif de porter cette surface à 500.000 hectares dans le cadre du plan quinquennal prochain (2010-2014) » révèle notre interlocuteur. Des mesures incitatives ont été prises par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural en faveur des agriculteurs recourant à l’irrigation d’appoint notamment un soutien 40% pour toute acquisition d’équipement d’irrigation à titre individuelle et 50% à titre collectif. Pour conclure, Cherif Negri a tenu à précisé que « l’agriculture est le seul secteur qui est soumis au caprice du climat, si chaque intervention agricole est dépassée suite à des contraintes climatiques, elle risque de ne plus être rattrapée et si les délais sont dépassés, c’est toute la campagne qui est compromise ».
Qu’est ce que l’Agrométéorologie ?
Discipline située à cheval entre la météorologie et l’agronomie, l’Agrométéorologie ou météorologie agricole est une spécialité qui étudie l’action des facteurs météorologiques, climatologiques et hydrologiques en vue d’améliorer la gestion des exploitations agricoles et les conditions de développement du milieu rural. Elle vise en particulier l’exploitation de ces données en temps réel pour optimiser les décisions sur le traitement des cultures, sur l’anticipation de l’éclosion des insectes ravageurs et l’irrigation. Constituant aujourd’hui un véritable levier de performance agricole, l’Agrométéorologie est une discipline qui reste très peu développée en Algérie pour ne pas dire quasi inexistante.
http://www.maghrebemergent.com/economie/63-algerie/1542-algerie-la-saison-agricole-vue-par-les-agrometeorologistes.html