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Oran, une année après la marche de Ghaza

29 novembre 2010

3.Non classé


Ziad Salah
Le Quotidien d’Oran : 30 – 12 – 2009

Difficile de se prononcer sur quoi Oran a la tête en cette fin d’année. Certes, les Oranais, tout comme le reste des Algériens, suivent au jour le jour ce qui se passe au niveau de l’équipe nationale actuellement en stage en France.


Mais les commentaires du premier anniversaire de l’agression israélienne de Ghaza, qui a duré vingt-deux jours et s’est soldée par la destruction totale de cette bande de terre, ne sont pas légion sur les terrasses de café et aux autres lieux publics. Pourtant, il y a juste une année, Oran a manifesté ses sympathies pour les Ghazaouis et a condamné de plusieurs manières le génocide commis par la machine de guerre de l’Etat hébreu contre des enfants et des femmes déjà victimes d’un blocus les privant de l’essentiel requis pour un quotidien ordinaire. Usant de leurs téléphones mobiles et échangeant de simples SMS, des Oranais, dont la plupart des universitaires, se sont retrouvés à la place d’Armes trois jours après l’agression. Grâce à ce gadget, le déclic a eu lieu.
Le premier janvier de l’année qui s’éteint, ces mêmes initiateurs de cette marche se sont retrouvés, mais plus nombreux, au CRIDISH, pour débattre du soutien à apporter aux habitants de Ghaza. Une déclaration a sanctionné cette rencontre où pour la première fois la demande adressée aux hautes autorités politiques du pays de se retirer de L’UPM (Union pour la Méditerranée où siège Israël) a été formulée. Le même communiqué a annoncé la création d’un collectif d’avocats et de magistrats qui s’est engagé de finaliser un dossier pour ester l’Etat hébreu pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité devant les instances internationales spécialisées. Ce comité, qui s’est élargi par la suite jusqu’à regrouper quatre anciens ministres de la Justice de la République, a tenu une série de rencontres dans le même lieu. Malheureusement, son engagement n’a pas connu de traduction dans les faits.
Mais les lieux clos ne pouvaient pas contenir la colère et la condamnation de l’agression israélienne qui se prolongeait dans le temps et se transformait en véritable guerre génocidaire contre les habitants de Ghaza. Les manifestations de rue sont devenues sporadiques et quasi quotidiennes. Manquant d’encadrement, celles initiées par les lycéens durant la première semaine de janvier ont donné du fil à retordre aux services de sécurité. Empêchés de se regrouper, quelques centaines de lycéens ont réussi à se rassembler devant le siège de la direction de l’Education pour crier leur colère contre ce qui se déroulait à Ghaza devant le mépris et l’indifférence de la communauté internationale. Le 7 du même mois, le SNAPAP, le CNES et autres organisations locales ont appelé à un regroupement à la place du Premier Novembre. Quelques heures avant le rendez-vous, cette place a été squattée par les forces de l’ordre qui ont empêché le rassemblement et ont procédé à l’arrestation de certaines figures syndicales à titre préventif. Heureusement que cette détention n’a duré que quelques heures. Trois jours après, sortant de toutes les mosquées de la ville après la prière du vendredi, des milliers de personnes se sont retrouvées à la place d’Armes pour condamner l’agression israélienne. Initiée par des autorités religieuses et certains leaders islamistes, cette marche qui a drainé une foule nombreuse a échappé à toute récupération politicienne. Entre-temps, un médecin oranais, urgentiste, a réussi à pénétrer à Ghaza et a participé aux secours que des humanitaires du monde entier ont prodigués aux milliers de blessés palestiniens sur place sous les bombes israéliennes. De retour, Khouidmi donnera une série de conférences, notamment dans les mosquées, ce qu’il a vécu et ce qu’il a pu constater de la sauvagerie israélienne.
En ce moment, au moins un Oranais, vivant entre sa ville et l’autre rive de la Méditerranée, militant de longue date de la cause palestinienne, se trouve bloqué au Caire avec les autres 1.300 volontaires participant à « Ghaza, freedom march ». Par téléphone et par mail, Mustapha Mohammedi tente de tenir au courant ses amis sur les développements de la situation sur place et sur les petites misères que les autorités égyptiennes font endurer à des militants venus des quatre coins du monde manifester leur solidarité avec les Palestiniens lors de ce premier anniversaire de l’agression israélienne sur «El Qitaa».

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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