17.000 élèves entre 06 et 16 ans ont quitté l’école en 2009-2010
Lutte contre la déperdition scolaire à Tiaret
Apparemment, et aux nouvelles émanant de la direction de l’Education de Tiaret, il semble que la lutte contre l’illettrisme engendré par la déperdition scolaire a bel et bien été déclenchée par les autorités compétentes concernées. En effet, c’est en application d’une instruction émanant du ministre de tutelle que des lettres personnalisées ont commencé à être adressées, dès cette semaine, aux parents d’élèves dont les enfants ont cessé leur scolarité depuis la dernière rentrée scolaire 2010/2011 entamée le 13 septembre écoulé.
La mission d’expédition de ces lettres confiée aux APC et chefs de daïras a déjà été lancée pour mettre en demeure les parents dont les enfants ont cessé leur scolarité depuis septembre dernier sans justification valable auprès des établissements scolaires concernés. D’autre part, les services de scolarité de Tiaret se réservent le droit d’ester en justice tous les parents dont les enfants n’ont pas été scolarisés ou ceux ayant quitté l’école avant l’âge exigé, soit seize (16) ans révolus. Les mêmes sources révèlent que les dispositions légales sont disponibles pour contraindre les parents réfractaires à scolariser obligatoirement leurs enfants aux frais de l’Etat, et ce, jusqu’à l’âge de 16 ans. Pour rappel, cette rentrée scolaire 2010/2011 a été marquée par la présence de commissions chargées par le ministère de l’Education nationale, dans chaque wilaya, de recenser les ménages dont les enfants ne sont pas scolarisés ou qui ont inopinément quitté l’école sans motif valable avant 16 ans. Enfin, il reste à souligner que les listes de ces parents «anti-école» iront entre les mains des autorités judiciaires qui se chargeront de rétablir de nombreux chérubins dans leurs droits, sachant que la wilaya de Tiaret comptait à la dernière rentrée scolaire plus de 17.000 élèves, âgés entre 06 et 16 ans, qui ont soit interrompu leur scolarité ou qui n’ont jamais rejoint les bancs des écoles. Les prochains jours nous en diront sans doute un peu plus sur cet épineux sujet.
4 décembre 2010
S.Moumen