Entre occupation pour les uns et distraction pour les autres, la chasse ne semble point emballer actuellement ses adeptes jadis nombreux dans la wilaya de Tiaret en raison des blocages auxquels ils sont confrontés depuis quelque temps, mais aussi aux risques qu’ils encourent.
Selon nos sources, la wilaya de Tiaret comptait plus de 1 500 chasseurs répertoriés comme étant titulaires d’un permis de chasse à l’orée de l’année 1992. Malheureusement, ce chiffre a baissé au fur et à mesure, ils sont actuellement moins de 800. Les nouvelles dispositions prises durant la décennie noire ont contraint certains chasseurs à ranger leurs fusils de chasse et inciter d’autres à la chasse illégale (sans permis de chasse). En effet, les rares chasseurs qui osent s’aventurer en période autorisée (10 septembre – 10 janvier), soit hors des saisons d’accouplement, sont très souvent verbalisés aussi bien par les gardes-forestiers que par la gendarmerie. Certains ont même comparu devant la justice avant d’être relâchés. Cette situation aussi confuse soit-elle laisse perplexes les chasseurs qui se disent dans leurs droits, tant que cela se passe, estiment-ils, dans la légalité. L’autre point soulevé par la corporation des chasseurs n’est autre que celui des munitions de chasse catégorie 05, notamment «rendues hors de portée, car introduites en Algérie à partir des pays voisins le Maroc, la Tunisie ou l’Espagne à des coûts exorbitants atteignant les 180 DA la cartouche», a tenu à expliquer un chasseur de la région. Dans ce contexte précisément, les chasseurs souhaiteraient que les armuriers ayant baissé rideau depuis des années renouent avec leurs activités qui consistent, entre autres, en la commercialisation des équipements de chasse tels que tenues, gilets, ceintures et chaussures… Aussi, l’autre vœu des chasseurs de la wilaya de Tiaret est le renouvellement des associations de chasse jusque-là mises en veilleuse pour réguler cette pratique sachant que ces dernières (associations) se chargent de l’identification et l’assurance des chasseurs ainsi que de la délivrance de permis de chasse. Cela dit, tout en exprimant ses problèmes, la corporation a lancé un appel pressant aux législateurs afin de se pencher sur ce dossier qui souffre, selon leur avis, d’un vide juridique.
Mourad Benameur
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/11/08/article.php?sid=108457&cid=4
4 décembre 2010
Benameur Mourad