Un gros nuage a éclaté tard dans la soirée d’avant-hier dimanche, après que le magistrat instructeur près le tribunal de Tiaret eut décidé de placer sous mandat de dépôt l’ex-directeur des affaires religieuses de la wilaya de Tiaret,
muté il y a trois mois à Ghardaïa, et le président de la commission des oeuvres sociales. Tous deux sont poursuivis pour les chefs d’inculpation de détournements de fonds publics, mauvaise gestion et complicité. D’autres personnes du même organisme ont été placés sous contrôle judiciaire par la même instance judiciaire et une poignée de témoins ont défilé dans les couloirs du palais de la justice. La genèse de cette grosse affaire remonte à l’année dernière lorsque, à l’issue d’un conflit entre le premier responsable du secteur et son encadrement, une action judiciaire a été enclenchée à la demande de la tutelle. Ainsi, les comptes du département de M. Bouabdellah Ghlamallah de Tiaret avaient été passés au peigne fin en janvier par une commission d’inspection dépêchée sur les lieux. La mission de contrôle de plus deux semaines avait conclu à un détournement dont des factures fictives payées rubis sur l’ongle à des tiers, des marchés publics liés à des opérations d’amélioration et de requalification du siège conclus en violation du code des marchés publics, alors que d’autres anomalies figurent sur le chapitre des oeuvres sociales et les moyens généraux. Hamzaoui Benchohra
Dixième année – Numéro 3186 – Mardi 14 Décembre 2010 – www.echo-doran.com – Prix 10 DA
14 décembre 2010
Hamzaoui Benchohra, JUSTICE