S.Moumen
Apparemment, il n’existe pas d’arguments plus persuasifs que ceux de nos frères commerçants, leur mue allant aisément avec la saison, le mois, le jour ou même les variations climatiques. A cet effet, la mercuriale n’en finit pas de faire parler d’elle avec l’instabilité des prix. Les hausses et les baisses ne varient pas seulement selon les saisons, mais aussi selon les marchés.
Un tour dans les marchés de la wilaya nous a permis de constater que certains prix, après une baisse relative le mois dernier, ont connu une hausse considérable, du moins pour certains produits. C’est le cas de la volaille. Après être descendue jusqu’à 200 DA le kilo juste après l’Aïd, son prix regrimpe pour atteindre les 280 DA, voire plus dans certains quartiers de banlieue ou villages isolés à l’exemple de Chehaïma, Sidi Abderrahmen, Médrissa, Tousnina et bien d’autres échappant au contrôle des services compétents. Si le prix du poulet a augmenté, après que les frigos se soient vidés de viande de mouton, la dinde a gardé jalousement son prix, c’est-à-dire plus de 280 DA! Il en est de même pour la viande rouge, dont les prix varient selon les zones et l’afflux du consommateur entre 750 et 950 DA/ kg. Bien que certains produits alimentaires aient gardé le même prix qu’il y a un mois, le citoyen semble soulagé de voir le kilogramme de pomme de terre cédé à 30 DA au lieu de 60, celui de la tomate au prix de 70 DA au lieu de 100, du chou-fleur à 35 au lieu de 50 DA, de l’oignon entre 25 et 30 DA au lieu de 60. Quant au prix de la courgette, celui- ci est passé de 80 à 50 DA/kg. La carotte et l’aubergine ont gardé les mêmes prix, variant entre 40 et 50 DA/kg. Mais, selon les clients abordés, tout est relatif et l’on estime que les prix restent toujours inabordables se caractérisant surtout par leur irrégularité déconcertante pour les petites bourses des ménagères. «Le budget des fruits et légumes dépensé hebdomadairement reste élevé, en comparaison à nos revenus », a affirmé un nouveau retraité. C’est le moins que l’on puisse dire, puisque certains légumes, particulièrement ceux hors saison, ont, soit gardé les mêmes prix, soit baissé, mais restent toujours chers. C’est le cas des haricots verts et des artichauts, dont le kilo est cédé à plus de 120 DA selon les marchés. D’ailleurs, le poivron reste un légume de luxe, bien que son coût baisse de temps en temps. Sur certains étals des grands centres urbains comme Tiaret, Sougueur, Frenda ou Ksar Chellala, ce légume est cédé à plus de 120 DA, ce qui le laisse inaccessible pour la plupart des citoyens. Paradoxalement, les prix des fruits n’ont pas changé, si ce n’est de quelques dinars en ce qui concerne les agrumes, notamment les oranges locales qui se vendent toujours entre 100 et 120 DA et les mandarines entre 100 et 150 DA. Le prix de la banane culmine à 140 DA, alors que les petites poires flétries, produites localement, sont passées, comme par enchantement, de 100 à 50 DA. Enfin, personne n’arrive à expliquer les caprices de notre mercuriale au moment où le citoyen continue de s’approvisionner sans chercher à comprendre.
Dimanche 19 Décembre 2010 – N°5098 – Prix: 10 DA – 13, Cité Djamel Oran – Tél: 041 45 31 30 – Fax: 041 45 34 62 – www.ouestribune-dz.com
19 décembre 2010
S.Moumen