La wilaya récupère ses biens

Lors de sa tournée, la semaine dernière, à travers les hauteurs de la ville, le premier responsable de la wilaya a réservé, uniquement et exceptionnellement, une journée à une zone d’habitation considérée comme le poumon de la ville (forêts de pins, le parc d’attractions et de loisirs, le fameux projet de LSP, le stade Ait Abderrahim et l’ex-station de service des taxis),

vu l’accumulation des problèmes et les nombreuses préoccupations des citoyens. La visite entreprise au niveau de cette partie de la ville constitue donc un contact direct avec la population, afin d’écouter leurs préoccupations et inspecter, par ailleurs, les taxis et autres moyens de transport collectifs assurant les localités nord de la région. Ces derniers seront déplacés de l’ancienne aire de stationnement à deux pas du stade Ait Abderrahim. La délocalisation des transporteurs répond, selon le premier responsable de la wilaya, au souci de «dégager le terrain nécessaire à l’aménagement en cours de l’ancien stade de la ville de Tiaret, avec notamment l’érection d’un mur de soutènement dont le projet est en souffrance depuis des années.» La décision fait suite au lancement du fameux projet du LSP sur la structure annexe réservée aux entraînements. Elle consiste notamment en la pose de tartan de dernière génération et l’ouverture des portes d’entrée sur la partie nord où il est prévu le nouvel axe qui traverse la forêt sur une longueur de 1100 mètres. «La décision des autorités locales concernant le lancement de ce projet, selon le chef de la daïra de Tiaret à L’Echo d’Oran, est d’utilité publique pour désengorger la ville, vu le positionnement du stade, l’hôpital Youssef Demerdji et l’une des priorités pour la sécurité des élèves du lycée Aflah, les deux collèges et le centre de formation professionnelle, ainsi que les patients des deux établissements de santé, à savoir l’hôpital psychiatre et l’école para–médicale). En inspectant les lieux, le wali a également veillé à ce que l’environnement du stade soit totalement réhabilité, avec la libération des espaces et le relogement des trois familles habitant dans le sous-sol de la tribune. Une nouvelle voie d’accès est également prévue, dont la concrétisation nécessitera l’abattage d’une une vingtaine d’arbres (une quinzaine de pins d’Alep et cinq eucalyptus). Le projet est inscrit dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD depuis deux années), nous a confirmé le conservateur des forêts. Le futur projet a été accueilli avec satisfaction par une quarantaine de familles coupées du monde et éparpillées à proximité des murs de protection des infrastructures citées. L’opération a débuté ce mardi par les forestiers, en présence des membres de l’association «Essalem Al Akhdar». Lors d’une rencontre sur les lieux, il y a eu la louable initiative de programmer une action de volontariat. Répondant aux questions des représentants de la presse, à propos de ce «massacre» à la tronçonneuse des vingt arbres , il a affirmé que «cette opération menée par les pouvoirs publics, inscrite au programme de l’amélioration du cadre de vie, est de donner une image à l’une des vitrines du chef-lieu.» Hamzaoui Benchohra

Dixième année – Numéro 3194 – Samedi 25 Décembre 2010 – www.echo-doran.com – Prix 10 DA