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Douar Ouled H’Sin La boue, le noir… et la soif

27 décembre 2010

Fawzi Amellal.

le 16.12.10 | 03h00

Ouled H’sin, un douar relevant de la commune de Sebaïne, n’a bénéficié d’aucun programme depuis l’Indépendance.



La trentaine de familles, qui y vivent et tirent leur subsistance de l’élevage et de l’agriculture, ne disposent pas d’énergie électrique et sont pratiquement en retard par rapport au développement que la wilaya a connu ces dix dernières années. Pour parvenir aux douars de cette région enclavée, qui n’est pourtant qu’à un jet de kilomètres du chef-lieu de wilaya, il faut emprunter les chemins sinueux et boueux en hiver.

Ses habitants continuent, comme au siècle dernier, de s’éclairer à la bougie. Sebaine reste, pourtant, l’une des régions les plus fertiles et dont les centaines d’hectares de terre sont réservées à la culture de la pomme de terre et de l’oignon. Elles sont exploitées, en fait, par des agriculteurs et des gens aisés  venus d’ailleurs. C’est grâce à l’apport de ces investisseurs que les autochtones et leurs progénitures tirent l’essentiel de leur subsistance. Le paradoxe c’est de voir des fermes, à quelques encablures de là, illuminées et regarder, impuissant, ces masures englouties dans l’obscurité.

Les conséquences restent indéniables. L’espace d’un détour dans la région, nous avons pu nous s’imprégner des dures conditions de vie de ces gens qui n’avaient que du café à offrir aux visiteurs d’un jour. Les enfants qui vont à l’école, à Si El Haouès ou au chef-lieu de la commune, Sebaine, le font à pied, matin et soir. Guerdjou Abdelkader, l’un de ses fellahs, pétris à l’amour de la terre, n’a pas, en dépit des affres induits par le terrorisme, quitté les lieux. «C’est ici que j’ai grandi et c’est là que je mourrai», nous a-t-il lancé en ricanant. Même le précieux liquide manque dans cette contrée à la fois riche par ses terres et pauvre par le manque de projets.

Le barrage de Dahmouni, réservé à l’irrigation, n’est qu’à quelques bornes des lieux, il est vrai, et heureusement qu’il y a l’habitat rural. Cahin-caha, des maisonnettes s’élèvent mais c’est peu pour parler de renouveau rural comme se plaisent à le conter ses concepteurs.                                                                         

Fawzi Amellal

 

 

© El Watan

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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