le 21.12.10 | 03h00
Epargnés par les descentes policières successives, les indus occupants ont fini par étendre leurs tentacules au mépris des règles d’urbanisme et de bienséance.
À la faveur d’une opération de police soutenue depuis voilà une semaine, la place dite de la «Medersa», jusque-là occupée par des marchands ambulants, a fini par être libérée. L’espace était, habituellement, squatté dès les premières heures de la journée jusqu’au crépuscule par des vendeurs de produits islamiques en vogue, de papetiers occasionnels, de marchands de chaussures et de produits locaux. Epargnés par les descentes policières successives, ces indus occupants ont fini par étendre leurs tentacules au mépris des règles d’urbanisme et de bienséance. L’avenue, qui a été finalement dégagée sans heurts au grand soulagement des riverains et même de beaucoup de citoyens de la ville, est induite, selon toute vraisemblance, par la prise de ses fonctions du tout nouveau chef de sûreté de wilaya.
Circulation bloquée
À la faveur d’une situation d’anarchie inédite, il y eut blocage de la circulation tant piétonne que des automobilistes depuis la mosquée la «Medersa» jusqu’au marché couvert. Faisant office de point nodal de toute la problématique du plan de circulation de la ville, les lieux ont été, depuis, aérés et d’aucuns prédisent d’une suite qui viserait le marché couvert lui-même.
Ces derniers jours, les travailleurs d’une entreprise de réalisation d’un réseau d’assainissement ont eu toutes les peines du monde à mettre de l’ardeur dans le cœur, gênés par les cohues d’une masse compacte de personnes sillonnant les lieux.
L’arrivée en masse de la police a atténué la pression mais le problème de la restauration de ce haut lieu de commerce local est déjà fourvoyé dans une polémique qui ne fait que commencer.
Fawzi Amellal
© El Watan
27 décembre 2010
Fawzi Amellal.