Depuis la récupération du jardin communal Bouchareb Naceur, au centre-ville, par la wilaya, après une bataille juridique menée par le wali de Tiaret, Bousmaha Mohamed, contre le propriétaire du mini-zoo
qui y avait pris place, la société civile s’est souscrite pleinement pour préserver et sauvegarder les équipements publics et sites historiques de la contrée. Souvent agressés par le béton à profusion, les citoyens de Tiaret ont constaté, impuissants, ces erreurs commises à l’endroit de la cité des Rostomides. Des blocs de pierres abandonnés comme reste de chantier dans un carrefour au sud par une entreprise de construction, un ensemble de piliers, de cercles en béton, un bassin entouré de bancs en ciment armé pour donner l’impression d’être devant un jet d’eau que les habitués de la Place rouge l’ont déjà baptisé sous le nom de «Fourneau» aux ressemblances exactes et nouvellement la place Ali Maâchi reconfigurée. Plus haut, sur les hauteurs c’est un autre paysage affreux, encore un jet d’eau où l’eau n’a jamais coulé, une main taillée dans la pierre dont personne n’a pu deviner la forme, sauf les les concepteurs. Et dire que Tingartia, Tihert et enfin Tihart Essoufla devint la capitale des Rostomides en 761, vantée par El Bekri, sa richesse était devenue un objet d’admiration et son rigorisme religieux réputé. Tiaret, c’est aussi Aïn El Karma, Aïn El Djenane, El Djamaâ El Kebir, Stade Aït Abderahim. Aussi, les architectes et bureaux d’études en charge des dossiers devront prendre en compte la spécificité de la région, des traditions de ses populations, de sa culture plurielle et de toute l’histoire d’une cité millénaire.
B. KACEM CORRESPONDANT DE LA VOIX
La Voix de l’Oranie N°3387 – MARDI 28 DÉCEMBRE 2010
28 décembre 2010
ACTIVITES DU WALI, Boudali. KACEM, Environnement