Les scènes d’émeutes sont devenues ordinaires à Tiaret et se sont soldées par un crime en plein centre de la ville, durant la nuit de samedi à dimanche, aux environs de 21 heures, et des milliards partis en fumée.
S’agissant du crime, selon des sources bien informées, il a eu lieu au boulevard de la Résistance où un jeune âgé de 25 ans (fils du commerçant) a été tué par un des voisins, âgé de 35 ans, alors que les émeutiers s’en prenaient au magasin de son père. L’agresseur s’est livré à la police après son forfait qu’il a commis à l’aide d’une arme à feu appartenant au père de la victime. Les circonstances exactes de ce crime qui a secoué la région du Sersou, seront connues ultérieurement. Au chef-lieu de la wilaya, l’étincelle a touché le quartier Louz, la nouvelle cité Fidda et d’autres quartiers de la ville. Selon les informations recueillies sur les lieux, d’importants organismes ont été ciblés par les jeunes, dont le dépôt de la SNTA, la maison de l’artisanat et la nouvelle maison de jeunes. Les manifestants ont vidé les compartiments de stockage des différentes marques de cigarettes avant de saccager le bloc administratif, indique une autre source, ajoutant que les pertes avoisinent des dizaines de milliards de centimes. La maison de l’artisanat, inaugurée dernièrement et réservée à l’exposition des objets artisanaux, a été aussi la cible des manifestants. Selon le voisinage, un groupe de jeunes a non seulement détruit la nouvelle infrastructure mais aussi dérobé les objets artisanaux, tapis et habillements, avant de passer au second acte: saboter la maison de jeunes, à quelques mètres de là.
Au sud de la région, à Aïn Deheb plus précisément, le lycée, la sûreté de daïra et la bibliothèque communale ont fait les frais de cette furie. Selon des sources en provenance de cette daïra, les jeunes se sont attaqués au nouveau lycée avant de s’introduire dans deux autres infrastructures et s’emparer des équipements. Selon une autre source, un magasin de stockage de produits alimentaires a été complètement vidé durant la même nuit. Les postes et les banques de la région ont préféré fermer leurs guichets suite à une décision de leurs tutelles. Lors de notre déplacement à l’hôpital, où sont hospitalisés cinq policiers et trois citoyens, on a constaté que les postes de police, la recette et une partie de la morgue ont été saccagés.
Hamzaoui Benchohra
Dixième année – Numéro 3207 – Lundi 10 Janvier 2011 – www.echo-doran.com – Prix 10 DA
9 janvier 2011
AIN DEHEB, Hamzaoui Benchohra, Tiaret