Tiaret Des édifices publics incendiés Par : R. SALEM

Dossier (Mardi 01 Octobre 2002)

Dans la soirée d’avant-hier, de nouvelles échauffourées ont éclaté, à Tiaret comme au niveau de certaines autres localités telles que Sougueur et Medrissa, entre les services de l’ordre et les manifestants surexcités et décidés à défier les forces de l’ordre.

La tension était de ce fait palpable jusqu’à une heure tardive de la nuit. Hier matin, ces villes se sont réveillées profondément traumatisées par les événements de la veille qui se sont accentués pour prendre une telle ampleur qu’il fut nécessaire de mobiliser un renfort des services de sécurité, voire des brigades antiémeutes de la police et de la gendarmerie. Néanmoins, le bilan des dommages s’est avéré d’une incontournable lourdeur puisque la foule, après avoir incendié durant l’après-midi le lycée Belhouari, au niveau du quartier Belle Vue, avait enchaîné par agir autant au niveau du rectorat de l‘université Ibn Khaldoun qu’elle saccagera et ce, sans épargner un magasin privé agréé auprès de la firme Condor. Sur les hauteurs de Tiaret, voire au niveau de la cité Lombard, les manifestants ont tenté de s’attaquer au siège de la 2e Sûreté urbaine qu’ils ont arrosé de cocktails Molotov. Durant la même nuit, la ville de Sougueur a connu le pire des dégâts puisque les émeutiers ont mis le feu au niveau de certains édifices publics comme le tribunal, la maison de jeunes, le siège de l’APC et une banque. À Medrissa, c’est le siège de l’APC qui a été principalement visé. Sur un autre registre, on note plusieurs interpellations dont le nombre exact n’est pas encore connu dans la mesure où il est quasiment impossible d’accéder à l’information pour l’heure.