Les fellahs et autres éleveurs de la wilaya de Tiaret, particulièrement dans les communes steppiques ou agropastorales de Rosfa, Sidi Abderrahmen, Aïn Dheb, Médrissa, Sidi Abdelghani… zones de concentration du cheptel de la région, ne sont pas bien lotis, et ce, à cause des problèmes liés à leur activité durant le début de cet hiver 2011 lequel a été marqué par une faible
pluviométrie comparativement aux deux années précédentes. Rencontrés au niveau des plus grands marchés hebdomadaires à bestiaux, en l’occurrence ceux de Sougueur et Médrissa, de nombreux éleveurs de la wilaya ont soulevé plusieurs entraves et obstacles qu’ils endurent quotidiennement dans l’exercice de leurs activités en raison de la sécheresse marquant cette saison. Ces problèmes ne se limitent pas à quelques points seulement accessoires, mais menacent sérieusement leur profession, vouée à connaître durablement des hauts et des bas. En effet, ce manque de précipitations a engendré le problème d’acquisition de l’aliment du bétail, un produit dont les prix se sont vite envolés malgré tous les efforts déployés par les Services de l’agriculture pour maintenir l’approvisionnement des éleveurs qui tombent souvent dans les rets des éternels spéculateurs. Le problème de la cherté de l’aliment pour le cheptel ovin et bovin ainsi que les prix des semences pour certains petits fellahs, a été également soulevé. Les prix de l’orge et du maïs demeurent presque inaccessibles pour beaucoup d’éleveurs, entre 3.000 et 4.000 DA/q, ce qui gène leurs budgets. A cet effet, ils demandent que les services concernés continuent d’approvisionner régulièrement les vrais bénéficiaires tout en veillant à barrer la route aux spéculateurs activant dans ce créneau. D’autre part, et dans la même foulée, les agriculteurs de ces zones dites steppiques n’ont pas manqué d’affirmer leur inquiétude car il semble que rares parmi eux sont ceux qui ont procédé au labour de leurs lopins de terres asséchées. Même si les services de l’agriculture de la wilaya les ont dotés en temps propice de semences lesquelles sont encore stockées dans l’attente de la pluie. Car des périmètres emblavés depuis octobre, les premières pousses vertes semblent mettre beaucoup de temps pour sortir sous le gel et le soleil de cet hiver bien chaud cette année.
S. MOUMEN CORRESPONDANT DE LA VOIX
La Voix de l’Oranie N°3404 – MARDI 18 JANVIER 2011
18 janvier 2011
AGRICULTURE, Medrissa, S.Moumen, Sougueur