Les automobilistes tout comme les pétions fulminent contre l’état des routes à l’intérieur du réseau urbain de la ville de Tiaret. En effet, un temps entièrement retapées à neuf au plus grand soulagement des Tiarétiens, presque partout dans la ville, les routes sont dégradées au point que les transports publics et autres chauffeurs de taxi boudent carrément certains quartiers de Tiaret avec une chaussée dans un état
lamentable. C’est le cas des quartiers populaires de la partie méridionale de la ville qui pâtissent le plus de l’état de la chaussée, devant un véritable «gruyère» avec des nids-de-poule et autres ornières transformés en un véritable piège pour les automobilistes. «A Tiaret, le commerce de la pièce de rechange, contrefaite par-dessus le marché, explose avec des prix prohibitifs que nous ne pouvons répercuter sur le client, d’où la situation impossible dans laquelle nous nous trouvons», se plaint l’un des plus anciens chauffeurs de taxi sur la place de Tiaret. En plein cœur de la ville de Tiaret, jadis prestigieuses et bien entretenues, des rues sont défoncées. C’est le cas de la rue de la Victoire, la rue de l’Indépendance ou encore de la rue Thiers.
Des travaux qui traînent en longueur ont été entamés au niveau de ces principales artères et des gravats en tous genres sont abandonnés sur la chaussée. Et avec l’obstruction des trottoirs étroits par des commerçants avec divers objets encombrants déposés à l’entrée des magasins, il devient impossible d’emprunter ces rues sans «slalomer» pour ne pas se faire emboutir par un véhicule ou butter sur un objet placé en travers de la chaussée.
Les vendeurs à la sauvette qui squattent ces rues finissent par donner au centre-ville les allures d’un capharnaüm, chahutant gravement l’image de l’antique Tihert. D’autres endroits de la ville comme «Trig El-Beïda», la cité «Volani» et Oued Tolba deviennent carrément infréquentables, surtout en période hivernale avec des trous béants remplis d’eaux pluviales, ce qui constitue un véritable cauchemar pour les conducteurs comme pour les piétons.
Décidément, Tiaret, qui prétend au rôle de capitale régionale et pôle de capitale régionale et pôle économique et commercial parmi les plus importants du pays, est très mal chaussée et il est peut-être temps de «lui trouver bonne chaussure à ses pieds», ironisait samedi Ammi Djillali qui s’offusque de cet autre phénomène, la disparition à vue d’œil des plaques de signalisation routière et autres couvercles d’avaloirs, «œuvre sordide de bandes organisées qu’il faut absolument combattre», espère-t-il.
24 janvier 2011
El -HOUARI Dilmi, Tiaret