Se procurer des timbres fiscaux à Tiaret relève de nos jours d’un vrai casse-tête chinois tant ces derniers se font rares au niveau des institutions habilitées à les commercialiser, voire les bureaux de poste et les recettes des contributions. Ce n’est d’ailleurs pas une originalité puisque le phénomène arrive si couramment que les citoyens ont fini par s’habituer, une situation qui a d’ailleurs encouragé l’émergence du commerce informel de cette vignette qui est cédée
bien plus cher que son prix réel. A titre d’exemple, un timbre de 20 dinars est revendu à 100 dinars, voire cinq fois son tarif. Indispensable pour l’acquisition d’un certificat de nationalité, d’un extrait de l’acte judiciaire, d’un passeport, d’un permis de conduire, d’une carte nationale d’identité, d’une carte grise…, nombreux sont les citoyens qui sont dés lors confrontés à une telle incommodité. « Pour finaliser mon dossier de crédit acquis dans le cadre de l’ANSEJ, je suis tenu d’apposer à ma convention bancaire 100 timbres fiscaux de 10 à 250 dinars et si je les achète au tarif appliqué dans le marché parallèle, je ne sais à quel montant j’aurais affaire », nous affirmera un citoyen qui n’est même pas sûr de trouver la quantité exigée. Néanmoins, si le marché informel est encouragé par ceux qui sont obsédés par la fuite à la fiscalité, une telle pratique ne fait qu’encourager l’ingratitude de ceux qui prônent le gain facile, et ce, au détriment de pauvres citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Au demeurant, les timbres fiscaux ne sont pas les seuls à être à l’actualité de cette triste spéculation puisque bien d’autres documents et imprimés administratifs le sont davantage. C’est le cas des imprimés de certificats médicaux et de certificats de scolarité ainsi que les formulaires de demande de passeport et carte d’identité biométriques qui sont vendus au niveau des librairies et autres kiosques multiservices qui sont pourtant avertis par les pouvoirs publics qui ont récemment banni une telle pratique. M. Zouaoui
Jeudi 3 février 2011 – www.lecourrier-dalgerie.com – N°2104 – 7e année
4 février 2011
M. Zouaoui