Encore une fois, les locataires de la cité de l’Oued, à la sortie nord de la ville de Sougueur, dans la wilaya de Tiaret, montent au créneau pour exprimer leur ras-le-bol quant à la précarité qu’ils endurent depuis bien des années.
Néanmoins, ces derniers passent cette fois, à une vitesse supérieure en observant depuis jeudi dernier une grève de la faim devant le siège de la daïra. Plus d’une trentaine d’habitants, dont des enfants, se sont organisés autour de ce mouvement durant lequel ils se contentent de s’alimenter seulement avec de l’eau et du sucre. Autour du groupe, plusieurs écriteaux sont étalés pour signifier toute l’hostilité que vouent ces derniers aux autorités locales. «Que deviennent les promesses du FLN ?, Nous voulons un toit décent et non des baratins électoraux Sauvez nous des taupes et des maladies…», telles sont les locutions employées pour exprimer encore une fois leur désarroi à qui voudrait bien les écouter. « L’insalubrité a la peau dure au sein de notre quartier où les résidents suffoquent sous les fragrances des ordures et des eaux usées qui coulent à ciel ouvert le long de cet oued qui nous empoisonne la vie », martèlera un citoyen. Ce dernier a expliqué que la situation qui prévaut depuis toujours en cet endroit, tout comme au sein du quartier voisin dit “Kosovo”, ne peut laisser le plus commun des mortels indifférent tant l’environnement y est invivable et nauséabonde. Ces deux cités indiquent le lieu de toutes les intrigues en matière d’insalubrité au point où l’attachement et l’admiration que lui voue chaque visiteur peuvent s’estomper au regard des immondices observées ça et là. « On ne se rappelle de nous qu’à l’approche des élections en nous rendant des visites émaillées de discours démagogiques illustrés par des promesses sans suite », laissent dire ces nombreux jeunes engouffrés dans l’instabilité et absorbés par un pessimisme sans nom. Sans détour, ces derniers avouent avoir l’impression d’être perpétuellement livrés à eux mêmes face à une fragilité horripilante, vecteur incontournable de tous les fléaux sociaux. Une situation somme toute paradoxale où se conjuguent la promiscuité, l’insalubrité, le désarroi et le désoeuvrement et qui symbolise beaucoup plus un réservoir d’ilotisme. «Ceux que nous avons élus pour nous représenter dorment sur les deux oreilles et ils ne se manifestent qu’une fois que l’alerte est donnée pour étaler tout leur populisme et pointer du doigt les services de la Santé qui sont pourtant plus disponibles et engagés sur terrain à chaque incident», nous fera remarquer le président du comité de quartier. Nonobstant le noeud Gordien cet événement semble s’articuler autour des 100 logements construits dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire et promis aux résidents de ce quartier. « Nous ne comprenons pas la lenteur dont font preuve les responsables locaux qui ne semblent pas prêts à les attribuer bien qu’ils sont achevés depuis des mois », s’inquiète notre interlocuteur. Mettant en relief l’exiguïté à laquelle sont confrontés ces locataires, ce dernier nous invita à sillonner le quartier pour voir la réalité en face. Une visite dans quelques appartements renseigne on ne peut mieux sur les carences constatées au niveau des plafonds des pièces, lesquelles sont dans un état de détérioration avancé à cause des infiltrations des eaux. Certaines bâtisses ont subi le coup des refoulements de cet oued qui devient plus menaçant que jamais tant les senteurs et l’humidité ont atteint un taux intolérable en se répercutant sur la santé de des citoyens. Par ailleurs, les protestataires comptent camper sur leur mouvement jusqu’à satisfaction de leurs revendications. M. Zouaoui
12 février 2011 à 2 02 54 02542
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