Le conflit opposant les entreprises de transport de Tiaret et leur directeur n’a pas encore connu son épilogue sur la plate-forme de revendications déposée sur la table des négociations.
Les grévistes, dont une vingtaine licenciés abusivement, exigent le renouvellement de la section syndicale gelée, la réintégration du collectif remercié munis de jugements de l’instance judiciaire, et le plus important: le départ du directeur et du chargé des ressources humaines.
Le groupe se dit déterminé, cette fois–ci, à aller jusqu’au bout de son action et maintenir le débrayage tant que ces deux responsables restent en poste. Ces derniers auraient recruté des proches pour occuper des postes de responsabilité.
Il demande également à la haute instance une commission d’enquête pour faire la lumière sur la gestion de l’entreprise, les achats fictifs, ainsi que les équipements mobiliers et immobiliers.
Les protestataires soulignent que depuis la démission des membres de la section syndicale, l’été dernier, la passation des consignes n’a pas encore été effectuée afin de geler toute activité.
La direction des ressources humaines a décidé, durant la journée d’hier, de suspendre un chauffeur et deux receveurs, accusés de meneurs de troubles lors du sit–in devant l’entreprise.
Une condition sine qua non: la réintégration des 35 pères de famille licenciés durant l’année 2010. S’agissant de ce dernier point, ce responsable jette la balle dans le camp de la commission de discipline, estimant que cette grève est illégale puisqu’elle a été décidée par un groupe de travailleurs non organisés dans un canal syndical.
À l’heure où nous mettons sous presse, treize bus sur les trente opérationnels ont stoppé les moteurs et le collectif a rejoint le carreau des revendications.
Hamzaoui Benchohra
22 février 2011
Hamzaoui Benchohra