Un millier de gardes communaux, venus de sept wilayas (Blida, Tiaret, Ain-Defla, Tipaza, Médéa, Chlef et Alger) tiennent depuis ce dimanche matin un rassemblement place des Martyrs à Alger. Ils s’opposent à la volonté des autorités de dissoudre leur corps et d’être redéployés dans les structures de l’administration locale en qualité
d’agents de sécurité. Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a certes différé à la fin de l’année l’application de la mesure qui devait intervenir le 10 mars prochain, les gardes communaux, quelques 96.000 au niveau national, ne se satisfont pas de ce sursis. « Nous voulons que nos revendications soient satisfaites avant la fin du mois de mars », lance Yahia, un des manifestants en nous remettant la plate-forme de revendications. Les forces de l’ordre sont restées discrètes place des Martyrs pour encadrer le rassemblement.
Les gardes communaux demandent en premier lieu d’être mis en retraite anticipée avec une pension de 28.000 dinars au lieu d’être affectés à des postes d’agents de sécurité avec un salaire ne dépassant pas les 13.000 dinars. Ils exigent aussi une indemnité forfaitaire de 5 millions de dinars compensatoire des années durant lesquelles ils se sont engagés dans la lutte contre le terrorisme. Ils veulent aussi être assurés 24h/24 au lieu de 8 heures actuellement, au même titre que les militaires, les policiers et les gendarmes. Ils réclament également une augmentation de panier et de rendement (actuellement respectivement de l’ordre de 3.000 et 1.000 dinars) avec effet rétroactif depuis janvier 2008, des facilitations pour obtenir un logement et bénéficier de soins, l’octroi de logement sociaux pour les victimes du terrorisme, le paiement des heures supplémentaires.
« Au lieu de choisir la délinquance ou la violence, nous nous sommes mis du côté de l’Etat, mais on nous a trahis » lance un quinquagénaire. Comme les patriotes, c’est surtout de la reconnaissance que veulent les gardes communaux. Pour cette raison, ils demandent aux autorités compétentes de leur délivrer une carte attestant de leur engagement dans la lutte contre le terrorisme.
Les manifestants, déterminés à aller jusqu’au bout de leur mouvement, exhortent le gouvernement à satisfaire leurs revendications avant la fin du mois de mars. Ils préparent un rassemblement national, qui se tiendra place des Martyrs à Alger le 10 mars prochain.
27 février 2011
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