Les travailleurs de l’entreprise de transport de Tiaret, au nombre de 180, qui ont entamé au début de la semaine écoulée un mouvement de grève se disent déterminés à poursuivre leur action de protestation et à plus de mobilisation dans les jours à venir en vue, jusqu’à la satisfaction de leur plateforme revendicative, ont-ils affirmé. Le collectif a paralysé,
pour le septième jour consécutif, le transport à travers quarante quartiers et les agglomérations secondaires de Aïn Mesbah, Karman et Zaâroura,situées toutes les trois à quelques kilomètres de Tiaret- ville. Hier, le taux de suivi de la grève a atteint 98%, selon le chef de file de la protestation, qui a souligné que les travailleurs ont suivi toutes les procédures légales pour organiser cette action, ajoutant qu’au septième jour de la grève, le ministère de tutelle, la direction des Transports, l’UGTA et les autorités locales n’ont entrepris aucune action pour relancer le dialogue et répondre aux revendications, notamment le renouvellement de la section syndicale, l’étude minutieuse et transparente de la gestion de l’entreprise, le départ du premier responsable, ainsi que la réintégration des pères des travailleurs arbitrairement licenciés. Près de 200 travailleurs se sont rassemblés et ont scandé des slogans réclamant le départ immédiat du directeur et dénonçant la hogra, le licenciement abusif, la mauvaise gestion dont une grave accusation d’une facture estimée à 179 millions de centimes pour l’équipement du logement de fonction. Une copie de ladite facture a même été remise à notre bureau par les grévistes. Sur les lieux, les grévistes ont aussi demandé l’intervention du premier responsable de la wilaya pour régler leur situation. Selon eux, les rencontres avec le SG de l’UGTA et les élus de la nation ont échoué. Le personnel de l’ETT a affiché sa détermination à aller jusqu’au bout. Selon un chauffeur: «Nos doléances sont justes et légales; personne ne nous interdira de protester; notre but est de sauver cette entreprise d’une trentaine de bus de la mauvaise gestion. C’est un bras de fer qui s’est engagé entre deux parties. Il est à signaler , qu’en dépit de nos tentatives maintes fois réitérées ,le directeur demeure injoignable depuis le premier jour de la grève.» Hamzaoui Benchohra
Dixième année – Numéro 3249 – Mardi 1er Mars 2011- www.echo-doran.com – Prix 10 DA
1 mars 2011
Hamzaoui Benchohra