Créé pour faciliter les échanges entre les personnes, le téléphone portable reste l’outil de communication le plus utile de nos jours,permettant à chacun de nous, de joindre n’importe qui ou d’êtrejoint n’importe où.
Mais en réalité, cet instrument de communication sert souvent plutôt d’autres fins, pas tout à fait correctes. Les nuisances sonores, occasionnées par les bips incessants, le harcèlement, l’usage du téléphone portable à des fins criminelles, ou encore l’escroquerie,
les tromperies et les mensonges, sont autant d’effets pervers de ce gadget des temps modernes.En effet, cet appareil appartient à cette catégorie d’objets, qui passe pour être aujourd’hui l’arme fatale des mensonges. «J’avoue que je mens presque systématiquement, lorsque le portable est collé à mon oreille. Il m’arrive ainsi, de dire que je suis à tel endroit en voyage, alors que je me trouve tout simplement chez moi, à suivre les programmes de ma télévision. En effet, aujourd’hui, la question « tu es où ?», devenue grâce au téléphone mobile, un grand classique de la communication, nous donne la possibilité d’être libre, d’inventer notre réponse selon nos besoins. Comme ce chef de famille qui appelle son épouse, pour lui dire qu’il ne rentrera pas à la maison, parce que très occupé par le travail, alors qu’à cet instant précis, il se trouve sous d’autres cieux, et Dieu seul sait avec qui…Les événements de ce genre, on en vit presque tous, dans nos villes et campagnes. Quand ce n’est pas l’homme, c’est la femme qui feint d’être chez sa mère ou sa soeur, alors qu’elle est au bain maure, en compagnie de ses meilleures amies et rivales. Le portable devient donc l’instrument de tous les vices : mensonge, adultère, escroquerie… des actes, qui sont toujours vite découverts, puisque il y a toujours un oeil indiscret, prêt à tout révéler lors des rencontres entre amis, voisins, collègues de travail… En outre, il s’avère aussi un excellent outil, au service des « petites lâchetés ». Dans ce chapitre, nous pouvons citer « la technique du filtrage », qui fait un tabac chez les gens, peu enclins à engager une conversation. C’est-à-dire, si l’appelant ne figure pas dans la liste de nos contacts, on sait immédiatement quel mensonge ou quel prétexte inventer, pour se tirer d’une telle situation. On peut toujours bien décrocher, et faire semblant que la communication est très mauvaise. « Allo, allo, comment ? Qu’est-ce que tu dis ? Je t’entends très mal. Bon, je raccroche, tu me rappelles tout à l’heure». Enfin, les secrets les plus intimes n’existent plus, puisqu’on se permet de parler de tout, n’importe où, n’importe quand et suivant n’importe quel niveau de langue.
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1 mars 2011
S.Moumen