le 24.02.11 | 01h00
La commémoration du 24 février intervient à Tiaret dans un contexte local marqué par une perte de vitesse du vieux syndicat, l’UGTA, de plus en plus englué dans des conflits syndico-syndicaux qui indiquent clairement que l’heure du pluralisme réel a bien sonné.
L’UGTA, en dépit de la volonté de certains de ses actuels dirigeants, n’arrive pas à convaincre en dehors des cercles d’initiés de la nécessité de reprendre du poil de la bête face à de potentiels concurrents. Les festivités concoctées pour le double anniversaire de la création de l’UGTA, chère à Aïssat Idir, et de la nationalisation des hydrocarbures, restent d’une indigence criarde. Bien plus, elles interviennent à un moment où une grande colère couve dans différents secteurs, notamment dans celui de l’Education. A la veille donc du 24 février, des enseignants viennent de se manifester à travers une lettre au ministre de l’Education nationale pour lui faire part des «scandales qui règnent dans le secteur».
Scandales qui touchent quelques membres influents de l’UGTA et de la commission des œuvres sociales de l’Education autour de laquelle des rancœurs se sont cristallisées. Au-delà de la polémique que cette lettre ne manquera pas de susciter auprès des responsables centraux, locaux ou même des services de sécurité, les cadres de l’UGTA à Tiaret ne sont pas parvenus à un SMIG démocratique pour booster la base. La porte du siège de l’union territoriale de Tiaret est depuis longtemps cadenassée et son congrès voué aux calendes grecques. Des grèves ont eu lieu comme à BTK/SNVI et à l’ETT et d’autres sont annoncées.
Fawzi Amellal
© El Watan
2 mars 2011
Fawzi Amellal.