Les institutions financières publiques sont de plus en plus nombreuses à lancer leurs fonds de capital risque en direction des jeunes porteurs de projets.
Ainsi après Finalep, la semaine dernière c’est au tour de SOFINANCE SPA, établissement financier agréé par la Banque d’Algérie, d’annoncer la mise en œuvre effective des fonds d’investissement de wilaya à compter de ce mois de mars 2011. L’objet de ces fonds d’investissement consiste en
l’accompagnement financier de la Pme en création ou en développement par une prise de participation dans le capital dans les wilayas de Blida, Béjaïa, Batna, Oum El Bouaghi, Oran et Tiaret. Ces financements peuvent atteindre 49% du capital de la société. Aussi, des regroupements professionnels, animés par les équipes de SOFINANCE, seront organisés au niveau de chacune de ces wilayas tout au long de ce mois de mars pour sensibiliser davantage les industriels et porteurs sur les avantages et modalités de ce mode de financement. L’article 100 de la loi de finances complémentaires pour 2009 a prévu la création d’un fonds d’investissement par wilaya chargé de participer au capital des petites et moyennes entreprises, notamment, celles créées par les jeunes entrepreneurs. Une dotation budgétaire de 48 milliards de dinars a été prévue à cet effet, elle sera répartie entre ces fonds. Selon un communiqué du ministère des Finances, publié jeudi, les fonds d’investissement de wilaya sont constitués par la ressource publique. La dotation prévue à cet effet sera répartie équitablement entre les 48 wilayas du pays, soit 1 milliard par wilaya. Ces fonds viendront en appui aux PME et aux jeunes entrepreneurs qui ne disposent pas suffisamment de fonds propres pour la création puis l’extension de l’entreprise. Ces ressources apportent un double réponse en terme de levier pour le financement externe mai aussi en apport de ressources à coût nul. La création des fonds d’investissement de wilaya répond à plusieurs objectifs notamment l’impulsion du développement local à travers la multiplication des projets d’investissement initiés localement ; la participation à l’absorption du chômage à travers la création et le développement des PME par les jeunes entrepreneurs ; et l’augmentation de l’offre de financement en direction de ‘l’économie nationale par le développement de nouveaux produits financiers tels que le capital investissement afin de répondre aux besoins spécifiques de financement d’entreprise.
Les sociétés d’investissement, assistées par une expertise internationale et constituée à cet effet, auront à intervenir sur leurs ressources et sur celles des fonds d’investissement mis à leur disposition. La mise en œuvre de cette opération s’opère en confiant la gestion de ces fonds aux sociétés de capital investissement opérationnelles, lesquelles, en ciblant ce segment de marché, vont apporter du capital, ainsi que leurs réseaux et expériences à la création et aux premières phases de développement des jeunes entreprises. De ce fait, ces sociétés, en adhérant à ce dispositif et en prenant des risques, apportent des fonds propres destinés au financement de start-up et aussi de l’ingénierie financière. Ces sociétés sont chargées de prendre des participations dans les entreprises créées par les investisseurs. A ce titre, une convention a été signée par ces sociétés avec le ministère des Finances qui définit, notamment, les modalités d’utilisation des fonds confiés. Cette convention traite des différents aspects du mandat de gestion, notamment la constitution et la mise à disposition des fonds, le champ d’intervention de ces sociétés, les modalités de leur intervention et leur rémunération. Les fonds de wilaya sont répartis entre les sociétés de capital investissement selon leur capacité et leur présence sur le territoire national. Cette répartition est opérée de manière à assurer la couverture de l’ensemble des wilayas du pays et permettre un équilibre régional en matière de création d’entreprises et d’emplois.
I.B.
6 mars 2011
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