Munis d’une lettre ouverte adressée au chef de l’État, ils se sont rendus à notre bureau pour exprimer tout ce qu’ils endurent comme désappointements bureaucratiques quant au paiement des travaux effectués dans le cadre des projets octroyés au profit des agriculteurs de la wilaya de Tiaret. «Nous vous informons, Monsieur le Président, que nous, opérateurs économiques dans le domaine de l’agriculture, avons
réalisé toutes les opérations et les travaux du programme Fndra, et ce, conformément à un cahier des charges délivré par la direction des services agricoles (DSA), et à une convention bilatérale”, est-il mentionné sur ce document dont nous détenons une copie. S’agissant du clou de l’affaire, c’est que ces derniers ne sont pas encore régularisés et n’ont droit qu’à des promesses sans suite qui se pérennisent depuis le mois de janvier 2006, et ce, en dépit de l’engagement de la Badr, par le biais de lettres d’acceptation délivrées aux agriculteurs, à financer lesdites opérations dans leur totalité lesquelles sont authentifiées par la direction des services agricoles par voie d’attestations de services faits (ASF). Plus loin, les signataires n’ont pas omis de mettre en relief une déclaration de l’ex-ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, datant du 25 avril 2007 et rapportée par le magazine Agroline, qui affirmait, en faisant allusion à une convention tripartite impliquant son département et ceux de la Badr et de la Cnma, en présence des P-DG concernés, que le temps est venu pour “réglementer le financement et le soutien accordés aux gens de la profession”. Cependant, après maintes démarches auprès de la Badr, les responsables de cette institution ont jeté la balle dans le camp des services agricoles auxquels ils voulaient porter le chapeau de la lenteur dans la normalisation des procédures à leur niveau. Par ailleurs, les plaignants réitèrent leur entière confiance en le chef de l’État lequel, ayant prêté serment pour faire régner la justice, se présente comme l’ultime recours pour les rétablir dans leurs droits. Toutefois, le directeur des services agricoles, que nous avions contacté à ce sujet, affirmera que le chambardement de ce dossier réside au niveau de la BADR dans la mesure où cette institution s’entête à régulariser ces opérateurs en dépit des attestations des services faits, délivrées par ses soins et confirmant l’authenticité des actions entérinées. Pour sa part, un cadre de la succursale de la Badr explique ce revers par le fait que la Badr avait déjà trop payé sans pour autant se faire rembourser. “Il s’agit d’un problème national qui ne peut être résolu qu’à ce niveau, voire par la tutelle”, trouvait- il à dire en précisant que la succursale ne fait qu’appliquer les décisions qui émanent des hautes sphères. Par ailleurs, les signataires de la lettre interpellent le président de la République en lequel ils comptent trouver une oreille attentive et une attention salvatrice quant à l’épilogue de cette histoire qui n’a que trop duré. M. Zouaoui
14 mars 2011
M. Zouaoui