Il a suffi de quelques averses pour que des quartiers entiers de Medrissa, à l’exemple des lieux-dits «El oued, les Abattoirs, Bouhalfaya», soient prisonniers des eaux qui n’arrivent pas à se frayer un passage sur les chemins embourbés. Ces cités vivent le calvaire de la gadoue en hiver et celui de la poussière en été. En effet, déferlant des hauteurs qui entourent le bourg, les eaux en furie charrient, au passage, des tonnes de détritus et toutes sortes d’objets hétéroclites pour former en aval de véritables marécages avec tous les dangers que cela génère. Les décharges sauvages qui poussent, tout autour de ce village, constituent, aujourd’hui, une véritable épée de Damoclès pour les riverains des quartiers. Oubliant les immenses flaques d’eau, réel danger pour la circulation, les citadins, grands et petits, sont enthousiasmés par ces pluies salvatrices, signe d’une bonne année agricole. Ils pataugent dans la gadoue depuis plusieurs années déjà, dans l’espoir, à leur tour, de bénéficier du bitumage de leurs ruelles.S. Moumen
18 mars 2011
S.Moumen