le 19.03.11 | 01h00
Après avoir refusé de faire parvenir leurs paniers aux prisonniers, les protestataires auraient même bloqué la marche de l’action judiciaire.
La situation au niveau du pénitencier de la ville de Tiaret, où sont emprisonnés plus de 500 détenus, reste confuse, trois jours après le mouvement de grève déclenché par le personnel de cet établissement. Réagissant à cette action, la chancellerie aurait procédé à la suspension du directeur pour le remplacer au pied levé par un autre cadre mais le chargé de la communication réfute cette décision. Notre interlocuteur parle même d’une «normalisation de l’activité carcérale» après trois jours de débrayage. Après avoir refusé de faire parvenir leurs paniers aux prisonniers, les protestataires auraient même bloqué la marche de l’action judiciaire. Certaines personnes condamnées ou sous le coup d’un mandat d’arrêt n’étaient pas autorisés à accéder ni aux cellules ni au siège de la prison au deuxième jour.
Visites gelées
Entretemps, un émissaire fut dépêché d’Alger. Pour rappel, c’est à travers une longue lettre à destination du ministère de tutelle qu’une plateforme de 17 points a été rédigée, où furent soulevés les problèmes, non sans l’évocation de «dépassements enregistrés dans le secteur». Motifs pour lesquels ils exigeaient une réponse écrite du ministre par laquelle il s’engage à «ne poursuivre aucun agent». Bien qu’ayant assuré le service minimum, notamment en faveur des détenus, le travail semblait se ralentir et les visites gelées. Mercredi, les parents de détenus ont provoqué une petite panique en allant barrer la route mais l’intervention rapide des policiers a fait avorter l‘action.
Fawzi Amellal
© El Watan
19 mars 2011
Fawzi Amellal., JUSTICE