L’association Sonatrach-BP- et Petrofac a conclu, ce lundi 11 avril au siège de Sonatrach à Alger un contrat pour le développement des champs gaziers du Sud d’In salah (Hassi Moumène, garet El Benfinat, In Salah et Grou Mahmoud). BP qui était, il y a quelques mois sur le départ, affirme « tenir à ses actifs en Algérie ».
D’un coût global de 1,185 milliard USD, ce contrat amorce la seconde phase du plan de développement des gisements du sud d’In Salah. La première phase a démarré en novembre 2001 et a concerné trois gisements (Reg, Teg et Krechba). Pour cette deuxième étape, il s’agira de la réalisation des infrastructures nécessaires au traitement de 17 millions de M3/jour de gaz naturel et des infrastructures y afférentes (routes, piste d’atterrissage, base de vie). Dans le cadre de ce projet, l’association de compagnies prévoit également le forage de 33 puits producteurs de gaz naturel entre 2012 et 2016 pour les besoins du centre de traitement. « Ce projet est important sur le point de vue coût financier avec plus d’un milliard cent millions de dollars. Les autres projets en cours peuvent valoir le même montant mais ils sont décomposés en plusieurs lots » a déclaré Noureddine Cherouati PDG de Sonatrach. Le projet signe également le retour des investissements de BP dans le sud algérien.
Plus de 4 milliards d’investissements britanniques
Depuis l’annonce, il y a quelques mois, de la cession par BP de ces actifs dans diverses régions du monde, les investissements du groupe britannique ont été stoppés net notamment en Algérie. Dans une interview à l’APS, le PDG de BP avait déjà assuré que sa compagnie n’avait pas l’intention de vendre les actifs qu’elle détient en Algérie. « BP tient à ses actifs en Algérie, la preuve c’est qu’on signe aujourd’hui le contrat de la deuxième phase de développement à In Salah où nous développons déjà plus de 8 milliards de M3 de gaz/an exporté » a assuré Thierry Raoult, business support manager de BP Algérie. Selon ce responsable, le champ gazier d’In Salah développera les mêmes quantités au moins jusqu’à 2019 avant le déclin naturel du champ. BP prend en charge plus du tiers du montant du contrat soit 800 millions de dollars. Avec le nouveau contrat les investissements de BP en Algérie sont portés à plus de 4 milliards de dollars.
Deux complexes de liquéfaction
Concernant les autres investissements en cours de Sonatrach, Noureddine Cherouati a précisé que l’entreprise pétrolière nationale est en train d’installer, dans la périphérie de Hassi Messaoud, des turbos compresseurs ainsi que d’autres équipements à des coûts dépassants parfois les 250 millions de dollars. Cela au coté de forages réalisés de manière régulière dont les coûts peuvent atteindre la dizaine de million de dollars a précisé la même source. Dans l’aval, Sonatrach est en train de construire deux complexes de liquéfaction. Au cours des deux prochaines années, l’entreprise compte réceptionner deux usines d’engrais. « Les essais démarreront au quatrième trimestre 2011 », annonce N. Cherouati. Les raffineries de Skikda et d’Arzew sont en rénovation. Quant au projet de la raffinerie de Tiaret, Cherouati a affirmé que sa construction est prévue « pour plus tard ».
Écrit par Salim Hairouz Lundi, 11 Avril 2011 15:12
14 avril 2011
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