Le club phare des hauts plateaux de l’Ouest a le moral dans les semelles. Son président, Ali Boumediène Tahar, est sur la corde raide et menace de jeter l’éponge dès cette semaine selon l’entourage du club. La semaine dernière, les joueurs de retour de Frenda où ils venaient de laisser les trois points du match ont été violemment pris à partie par des supporters mécontents.
Des joueurs ont été blessés et le bus du club saccagé. Une dizaine de joueurs ramenés d’autres clubs du pays sont sous le choc et ont déjà plié bagage, laissant le club dans une posture des plus dangereuse. A cela s’ajoutent les finances du club qui ont viré au rouge avec «quelques sous seulement dans les caisses» selon les dirigeants du club, obligeant son président à se débrouiller comme il peut pour ne pas abandonner la compétition en plein milieu du gué.
«Calée» à la neuvième place avec 28 points seulement, loin derrière le leader, à la plus grande insatisfaction des fans du club, la JSM Tiaret «peut dire adieu au rêve de l’accession», fulmine l’un des plus vieux supporters du team cher à feu Krimo. Selon un dirigeant du club, «le départ précipité de l’ex-coach Houhou Samir et son remplacement presque au pied levé par Achouri Kamel a fini de compliquer la tâche à tout le monde, surtout que nous subissons des manœuvres de déstabilisation de l’intérieur mais aussi de l’extérieur du club», soutient-il. «Même le matériel appartenant au club a été volé, tout ça pour saboter le club à des fins obscures que personne ne comprend», ajoute notre interlocuteur. «L’abandon d’Ezzerga par ses anciens enfants auxquels elle a donné un nom et une situation confortable et le manque flagrant de moyens à mettre à la disposition de l’un des clubs les plus prestigieux de l’ouest du pays ont sonné le glas d’une politique de bricolage menée depuis plusieurs années et qui menace la survie même du club», analyse cet autre «fan» du club qui compte même saisir le ministre de la Jeunesse et des Sports pour réclamer une assemblée générale extraordinaire du club avec le recrutement, exige-t-il, d’un «entraîneur connu et reconnu», seul moyen, selon lui, de remettre la JSM Tiaret sur rail.
«Comment voulez-vous que le club va de l’avant lorsque quatorze joueurs ont été importés de l’extérieur pour s’entraîner trois jours par semaine avec le club alors que les jeunes du cru, pétris de talent, jouent le rôle de spectateur passif d’un club qui part à la dérive», commente un ex-international de handball, aujourd’hui converti dans le commerce des articles de sport.
17 avril 2011
El -HOUARI Dilmi, sport