Les travailleurs de BTK/SNVI en grève
le 04.04.11 | 01h00
Des travailleurs du complexe industriel BTK/SNVI ont observé un sit-in pour protester contre les mesures de suspension décidées par la direction à l’endroit de certains employés.
Conséquence d’un pouvoir d’achat de plus en plus précaire, beaucoup de travailleurs du secteur public ou du privé sortent de leur mutisme. Les revendications socioprofessionnelles restent les mêmes. Des travailleurs du complexe industriel BTK/SNVI sis à Aïn-Bouchekif, 17 km à l’est de Tiaret ont observé, hier matin, un sit-in pour «protester contre les mesures de suspension décidées par la direction à l’endroit de certains employés». Les protestataires, pour la plupart solidaires avec leurs pairs suspendus, ont déployé des banderoles sur lesquelles ils stigmatisaient l’approche en matière de conduite des affaires dans ce complexe ouvert au privé étranger. La grève décidée en dehors des structures syndicales a fait réagir beaucoup de monde. Le secrétaire de l’union de wilaya UGTA a été dépêché en urgence et était, hier, en pourparlers avec les protestataires pour tenter de débloquer la situation.
«réclamer une augmentation des salaires»
Cela intervient à un moment où 26 sur la centaine de travailleurs des moulins «Frères Khettel» ex-Pélegrin venaient d’observer eux aussi une grève de travail pour «réclamer une augmentation des salaires». Le propriétaire des lieux, un repreneur privé contacté dit «être surpris par la sortie de certains de ses travailleurs qui sans annonce ont débrayé». Les pertes pourraient compromettre grandement la production et par conséquent la distribution de la farine aux boulangers. Pour rappel, les moulins des frères Khettel, cédés par le groupe ERIAD-Tiaret il y a quatre années de cela, sont les seuls qui fonctionnent. D’autres entités sont tombées en désuétude ou sont sujets à contentieux entre le patron de la SARL IKHLAS et les consorts Halés. «Plus de 2500 quintaux risquent le dépérissement». M. Youssef, dépité, avoue pourtant que «les portes du dialogue n’ont jamais été fermées» et «l’initiative n’est pas empreinte de légalité».
Fawzi Amellal
© El Watan
19 mai 2011
3.Non classé