Décidément! Rien, ni personne ne semble décourager l’avancée du phénomène «faux». En effet, combien de fois le brave citoyen n’a-t-il pas été berné par un faux personnage?Un faux marchand, un faux administrateur, un faux imam, un faux banquier, un faux immigré…et la liste risque de ne plus se fermer.
Cette fois-ci, ce ne sont pas les citoyens qui se plaignent évidemment mais les «taxieurs» légaux qui n’arrivent plus à rivaliser, avec leurs vieilles voitures, avec les nouveaux transporteurs clandestins, en possession de belles bagnoles et qui sillonnent maintenant presque tous les grands centres urbains de la wilaya. En effet, cette nouvelle corporation de taxieurs, en pleine évolution, ne trouve aucun mal à activer aux côtés des vrais transporteurs exaspérés par ces agissements. Par exemple, à Tiaret, certaines personnes peu scrupuleuses ne trouvent aucun mal à placer une enseigne lumineuse sur le toit de leur véhicule et «griffonner» un numéro imaginaire sur la portière pour s’improviser en aimable chauffeur de taxi et mener une concurrence rude aux gens de la profession qui, eux, travaillent en totale conformité avec la loi. Selon de nombreux taxieurs, le phénomène prend de l’ampleur et leur cause un tort considérable sur la place de Tiaret. Ces «faux taxis» sont surtout visibles le soir, une période de la journée qu’ils jugent propice pour investir les rues de la ville et cueillir les gens pressés de rentrer chez eux avec tous les risques que cela constitue pour ces clients. Enfin, il reste à souligner que ces faux taxieurs, qui sont généralement de faux fellahs (encore!) en attente de leur récolte ou des fonctionnaires, empochent de belles sommes sans mettre la main à la poche au moment où les pauvres «vrais taxieurs» déboursent mensuellement des sommes importantes à commencer par les frais de location de la licence qui frôle aujourd’hui les 10.000 dinars. S.Moumen
26 mai 2011
S.Moumen