En l’an 2011, l’antique capitale des Rostomi de Tihert semble ne pas cesser de souffrir. Elle subit, actuellement, les affres d’un diktat des commerçants informels, poussés comme des champignons ici et là à travers les importantes artères de la ville et les sites, notamment dans le centre-ville et ce, au vu et au su de tout un chacun. En effet, et depuis belle lurette,
Tiaret se retrouve plongée dans une situation désolante ayant sali la vraie image d’antan. Tout visiteur a dû, certainement, constater de visu cette anarchie, dans laquelle est géré, à tort et à travers, ce commerce illicite. Un véritable casse-tête qui ne cesse de propager, d’un jour à l’autre, pour gagner tout à Tiaret. Par conséquent, tous les trottoirs et ruelles sont totalement squattés, notamment au cœur de la ville. Citons l’exemple le boulevard de la grande mosquée «Medersa». Ce culte religieux est quasiment fermé par les marchands ambulants de légumes et autres vendeurs à la sauvette. Devant cette situation, les fidèles éprouvent beaucoup de difficultés pour pouvoir aller accomplir leurs obligations religieuses. Par ailleurs, aux environs du marché couvert situé au cœur de Tiaret, toutes les routes sont complètement envahies par les milliers de caisses de légumes, fruits et pain, ainsi que par d’autres vendeurs d’effets vestimentaires. Même les bus trouvent beaucoup de difficultés pour stationner, ils s’arrêtent ici et là, tout en gênant la circulation, puisque toutes les stations d’arrêt se sont transformées en des marchés à ciel ouvert. Même cas de décrépitude à la périphérie sud de la ville, plus précisément à la cité «VOLANI» les piétons et les véhicules trouveront du mal à emprunter la route où les trottoirs dont leurs accès sont devenus inaccessibles. Pas loin de la médersa, l’autre mosquée «Sidi Adda» subit les mêmes pratiques illicites. «Vraiment, ça devient très dur à supporter», dira un vieil homme en ajoutant: «Où sont passés les responsables, de cette ville, chère au chahid Ali Maâchi et à tous les Tiaretiens». Sachant que de ce même sillage, l’APC de Tiaret est sans maire et sans assemblée depuis près de dix huit mois; ses affaires sont gérées par le chef de daïra. Les raisons, rappelons-le, sont les condamnations par la justice de cinq et trois ans de prison fermes à l’encontre de l’ex-chef de daïra, l’ex-maire et plusieurs membres de l’APC.
L.Bouhala
31 mai 2011
ASSEMBLEES, L. Bouhala -