En sus des insupportables et interminables chaînes humaines suantes, des pénuries d’imprimés, des lenteurs dans la délivrance d’un simple extrait de naissance, des opérations de passe-droit et de favoritisme, certains de nos services d’état-civil (et ils sont nombreux) souffrent du problème des transcriptions erronées sur les registres matrices de nos communes.
En effet, confiée souvent à des agents recrutés sans formation, la délicate mission de traduction ou d’écriture des noms et prénoms des citoyens continue d’orienter forcément ces derniers vers les autorités judiciaires dans de laborieux et longs parcours afin d’aspirer aux rectifications de ces inexactitudes répétitives.
Effectivement, ces dangereuses coquilles obligeront le citoyen à mettre la main à la poche pour retrouver ce qui ressemblerait, avec un peu de chance, à son identité sur ses papiers et ceux de sa progéniture.
Pour ce qui est des erreurs, elles brillent en originalité et peuvent se trouver en grand nombre dans le même document. A titre d’exemple, dans un acte de mariage, un citoyen s’est fait corriger o3 erreurs, 30 ans plus tard c’est-à-dire quand son fils aîné, inscrit sur les registres d’état-civil de Sougueur s’est vu refuser la délivrance d’extraits de naissance (12$) sous prétexte que les 2 prénoms, en l’occurrence ceux de sa mère et son père, figurant dans le livret de famille et dans le registre matrice étaient différents de par le nombre de lettres, un lapsus qui a eu lieu, deux fois, une première fois lors de la traduction de ces noms du français vers l’arabe (les deux époux sont nés dans les années 1950), une deuxième fois par les services de la maternité qui n’ont pas consulté les 02 actes de naissance du couple mais se sont évertués à employer une nouvelle orthographe, celle de l’agent qui avait inscrit ce pauvre nouveau-né voilà trente (30) années. La troisième erreur repérée sur le même extrait du jeune solliciteur a porté sur l’orthographe du lieu de naissance de ce couple né dans un douar qui a changé de statut pour se hisser au rang de commune .
Les exemples de ces aberrations sont aussi variés que nombreux à travers la majorité des municipalités de la wilaya.
Ce phénomène va de la métamorphose d’une fille en garçon (Mokhtaria en Mokhtar par exemple) et ce par omission de la consonne finale en langue arabe (?) marquant le féminin; la transformation de (Aïssa en Aïcha) ou vice-versa par ajout ou suppression des trois points diacritiques sur la consonne (? et ?), par confusion entre les sons et lettres (ou=o), (e=a), g=k) dans Hocine=Hocine, Rokia pour Reguia…Toutes ces erreurs pénalisantes et malheureusement répétitives continuent de noyer nos administrations judiciaires dans des marées de volumineux dossiers de rectifications.
Imaginez un citoyen père de six (6) enfants et dont l’acte de mariage comporte des erreurs, pour rectifier l’identifier de sa progéniture, il lui sera demandé de fournir : 06 extraits 12$, un pour chaque enfant, six (06) actes de naissance pour lui et six (06) autres pour son épouse, soit dix-huit (18) désirables 12$ si ce n’est pas plus auprès de certaines communes parce que le règlement n’est pas le même, nous a-t-on fait savoir. S.Moumen
12 juin 2011
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