S.Moumen
En dépit de tous les efforts déployés par les hautes instances au profit des agriculteurs pour les aider à investir sur leurs terres, ce riche espace qui a déjà commencé à réussir ses premiers pas dans le domaine de l’autosuffisance alimentaire, et ce, à travers la variété de ses productions de fruits et légumes, aux côtés de la céréaliculture
et l’élevage du cheptel ovin, bovin et caprin, certaines contrées demeurent jusqu’à nos jours privées des bienfaits de première nécessité comme l’électricité, l’eau ou les voies d’accès à leurs lopins de terres. A titre d’exemple, la rédaction de «Ouest Tribune » a essayé de s’enquérir des préoccupations réelles des 33 familles occupant, à quelque 06 km au nord du chef-lieu de daïra et commune Aïn Kermès, l’agglomération implantée au lieudit «Sidi Kadda» et constituée d’un groupement de 11 habitations rurales flambant neuves. Cependant, tout revigorés par les bienfaits du soutien de l’Etat pour ce qui est de l’habitat rural et de l’aide financière accordée à l’investissement dans le créneau de l’agriculture et l’élevage, les fellahs du douar de «Sidi Kadda», représentés par messieurs Taïbaoui M.,Bahloul A., Berrezgane F. et bien d’autres, ne cessent de dénoncer une certaine marginalisation affichée à leur égard de la part des autorités locales de Aïn Kermès ainsi qu’une lenteur dans l’exécution des programmes de développement de cette zone. A cet effet, les habitants déplorent, en premier lieu, l’étrange retard accusé dans la réalisation d’un programme d’électrification rurale destiné à éclairer leurs demeures et les dispenser des frais exorbitants de l’achat du fuel utilisé notamment pour faire fonctionner les motopompes servant à l’irrigation des espaces cultivés. Selon les précités, ce programme, d’une valeur dépassant les 10 milliards de centimes, leur a été annoncé par les autorités de la wilaya depuis…2007. D’autre part, l’impraticabilité de l’unique piste menant vers le Douar ne facilite pas les déplacements des véhicules, notamment ceux utilisés pour écouler les récoltes vers la ville ou encore ceux permettant le mouvement des écoliers qui sont obligés d’abattre quotidiennement environ 12 km pour rejoindre leurs classes situées dans le chef-lieu de la commune. L’autre menace qui pèse actuellement sur les 170 âmes du Douar est évidemment celle de la rareté de l’eau, une denrée vitale que nos fellahs puisaient dans des puits lesquels ont commencé à céder sous l’effet de la sécheresse cette année, leur entretien nécessitant de gros moyens financiers. Enfin, les habitants de «Sidi Kadda», ont profité de la présence de la rédaction pour réitérer leur appel à toutes les autorités compétentes concernées (APC, daïra et wilaya) afin que leur agglomération soit soutenue pour être ainsi réhabilitée et dotée de ces commodités comme toutes les autres campagnes qui ont été revitalisées ces dernières années.
Lundi 13 Juin 2011 – N°5246 – Prix: 10 DA – 13, Cité Djamel Oran – Tél: 041 45 31 30 – Fax: 041 45 34 62 – www.ouestribune-dz.com
13 juin 2011
AIN KERMES, S.Moumen