D’après les dernières pré visions émanant de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), la production céréalière de l’Algérie, prévue pour l’année 2010/2011, devrait tourner autour de 45 millions de quintaux.
Cette nouvelle récolte est caractérisée plutôt par d’«excellents rendements » en blé dur. Cette ultime prévision a été rendue publique, hier, par le Directeur général de l’OAIC, M. Nourddine Kehal. «Les dernières estimations que nous avons faites, portent sur une production d’environ 45 millions de quintaux», a-t-il indiqué à l’APS, précisant que «c’est la troisième année consécutive où on enregistre un record de production ». Durant la précédente récolte de 2009/2010, la production céréalière a atteint 45,5 millions de quintaux contre 61,2 millions de quintaux en 2008/ 2009, un record historique jamais égalé, mais dont la caractéristique portait sur la prédominance de la production de l’orge. Pour cette année, l’OAIC s’attend également à une «bonne production» de blé tendre et à une «récolte en dessous de la moyenne» pour l’orge, qui a pâti de la sécheresse ayant sévi dans les zones agropastorales. «C’est une année excellente en blé dur, bonne en blé tendre et en dessous de la moyenne pour l’orge», commente M. Kehal, en reprenant les dernières prévisions de l’office qu’il dirige. Par région, le DG de l’OAIC a estimé que la production céréalière est excellente dans l’Est du pays, moyenne dans le centre et en dessous de la moyenne dans l’Ouest, durement touché par la sécheresse qui a sévi de janvier à mars, particulièrement au Sud de Tlemcen, de Sidi Bel- Abbès, de Aïn Témouchent et de Saïda. Néanmoins, la récolte sera «bonne à Tissemsilt et à Tiaret», selon le même responsable. Le déficit pluviométrique a été également responsable de la baisse de la production d’orge cette année. Les zones agropastorales où est cultivée cette céréale, étant durement touchées par la sécheresse. En chiffres, il est indiqué d’excellents rendements en blé dur avec des moyennes allant de 50 à 60 quintaux/ha dans les zones agropastorales et les zones sahariennes, notamment à Ghardaïa et Khenchela. Au nord, les moissons seront légèrement tardives puisqu’elles débuteront le 15 juin au lieu du 10 juin habituellement, et ce, en raison des dernières pluies qu’a connues cette région. D’après M. Kehal, les pertes dues aux dernières pluies sont « insignifiantes » par rapport à la superficie globale destinée à la production céréalière dans l’Est du pays, qui est de 1,3 million d’ha. Pour rappel, l’Algérie est classée septième importateur mondial de blé. La consommation de blé par habitant s’élève à environ 210 kg; elle est 2,5 fois plus élevée qu’aux Etats-Unis et près de deux fois plus importante que dans les pays de l’Union européenne (UE). Après plusieurs semaines d’inquiétude, les pluies tombées vers la fin avril ont permis au gouvernement de lever les alertes à la sécheresse et devraient stimuler la production céréalière locale, et réduire ainsi une dépendance coûteuse aux importations. En outre, les dépenses supplémentaires consacrées aux subventions en vue de maintenir des prix abordables, et les exemptions de taxes sur les produits essentiels devraient également permettre de juguler les pressions inflationnistes. Le texte de la loi de finances prévoit un taux d’inflation de 4% pour l’ensemble de l’année 2011. Hakim Aichiou
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14 juin 2011
AGRICULTURE