Tiaret
Le prix du mouton s’envole déjà !
«Jamais deux sans trois», dit l’adage. En effet, après l’envol du prix de la semoule et de celui des légumes, c’est au tour de la viande rouge, très prisée avec le couscous en cette saison, de prendre l’ascenseur et ce, en prévision sans doute du mois sacré de Ramadhan.
Effectivement, une tournée au niveau des grands marchés à bestiaux, à l’exemple de ceux de Sougueur, Médrissa, Aïn Dheb et autres, permet de constater l’envol du prix du mouton lequel était abordable il y a moins de 15 jours. D’aucuns imputent cette subite envolée des prix du cheptel ovin aux dernières précipitations de pluie qui se sont abattues dans la région. Ces dernières chutes ont aiguisé l’appétit des spéculateurs qui semblaient pourtant en difficultés quelques jours avant cela. Il faut ajouter l’approche du mois sacré de Ramadhan qui ne manque pas de réveiller et d’exciter l’esprit spéculatif des maquignons qui, sentant le bon filon, se sont déjà approvisionnés, au moindre coût, auprès des éleveurs qui avaient craint une saison sèche, vu l’absence de pluie en son temps opportun. Ce scénario n’est plus à sa première puisque, selon l’avis de nombreux citoyens et véritables éleveurs, le marché du cheptel n’appartient plus aux propriétaires-éleveurs mais aux spéculateurs dont le nombre croît chaque année. D’autre part, même le prix du poulet pointe également dans le rouge puisqu’il frôle toujours la barre des 300 dinars si ce n’est pas plus dans les zones reculées où les contrôles sont presque quasi-inexistants.
Finalement, que ce soit le mouton du Sacrifice ou le «dindon de la farce», et au rythme où vont les choses sur notre marché, ce sera toujours le pauvre citoyen qui aura à subir les conséquences de l’esprit mercantile de nos commerçants, à moins que l’Etat ne trouve une solution pour contrecarrer les desseins de cette population d’investisseurs qui ont désormais pour nouvelle foi : l’argent.
S.Moumen
15 juin 2011
S.Moumen