Industrie automobile : La sous-traitance fait défaut en Algérie
le 28.06.11 | 01h00
Le niveau de la sous-traitance dans le secteur automobile en Algérie ne dépasse pas les 10%.
C’est en tout cas ce qu’a déclaré Mustapha Bekhaled, directeur exécutif de l’Union professionnelle de l’industrie automobile et mécanique (UPIAM) qui était invité, hier lundi, à la Chaîne III de la Radio nationale,
relayé par le site internet d’information générale TSA. «Dans les achats locaux, il y a une partie industrielle et une partie de consommables. Cela ne dépasse pas les 10% en termes d’intégration et en termes de sous-traitance industrielle pure. Si vous ajoutiez les pneumatiques, les lubrifiants et les résines produits localement, ce chiffre serait plus important», a-t-il précisé. L’invité de la III a, en outre, appelé à des abattements fiscaux et à des réductions des tarifs douaniers pour encourager la sous-traitance algérienne.
Interrogé sur l’industrie automobile algérienne, l’intervenant dira que si on voulait aller vers une industrie automobile, il faudrait faire un état des lieux correct et préparer l’intégration nationale dans tous les composants. «Il y a un travail à faire avec les centres de formation professionnelle et les grandes écoles. Le transfert technologique ne peut pas se faire s’il n’y a pas des hommes capables d’adapter cette technologie», a-t-il tenu à préciser. Selon lui, il est nécessaire de préparer les opérations gagnant-gagnant dans les contrats de partenariat. «Il est important de mettre en place les conditions d’émergence d’une industrie privée dans le secteur automobile. Il y a un potentiel, mais qui est craintif en raison du manque de confiance qui dure depuis trente ans. Il s’agit aujourd’hui d’aller plus loin que la mise à niveau des PME.» Quant aux projets de pôles de compétitivité à Rouiba, Tiaret et Constantine, MustaphaBekhaled dira qu’il faut associer tous les partenaires industriels et les grandes écoles. Il s’agit d’approfondir la coopération pour mettre en confiance les opérateurs.
Il y a des métiers et des préoccupations communes. A une question sur le phénomène de la contrefaçon qui touche ce secteur, il dira qu’il «faut réviser tout le dispositif, déjà compliqué, pour permettre aux producteurs de voir plus clair et d’être protégés des importations douteuses. Cela peut être de la contrefaçon ou de la production qui ne répond pas aux normes automobiles. Il faut écouter les doléances des chefs d’entreprise et procéder aux vérifications et tests des composants aux frontières».
Nadir Kerri
© El Watan
28 juin 2011
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