Journée nationale du tourisme
Tiaret, une région aux atouts méconnus
le 30.06.11 | 01h00
| © D. R.
14 projets visant à redynamiser le secteur du tourisme sont en…
Tiaret, capitale des Hauts Plateaux de l’ouest, située à 1100 km d’altitude et aux atouts indéniables, n’a pas été en reste de la célébration, dans sa première version, de la journée nationale du tourisme.
Histoire de faire l’état des lieux et entrouvrir des perspectives à la hauteur des ambitions mais aussi des spécificités locales. Vendre l’image de Tiaret n’est pas une simple sinécure. Hélas. Qu’à cela ne tienne. Les autorités et à leur tête le wali, M.Mohamed Bousmaha ne voudraient pas voir leurs concitoyens et même les gens du secteur verser dans les lamentations mais plutôt «inoculer à ceux et celles qui voudraient vendre cette image d’adapter les produits locaux et par conséquent redonner vie au patrimoine tant matériel qu’immatériel dont jouissait la première capitale de l’État islamique sous l’Émir Abdelkader, celle qui recèle d’inestimables trésors, encore enfouis sous terre non sans privilégier un comportement à même de susciter la convoitise de potentiels touristes».
Tant étrangers que locaux. En liminaire, ce propos interpelle et fait préconiser des approches à même de booster le secteur. Des neuf structures hôtelières existantes dont six au chef-lieu, l’offre paraît incongrue mais prometteuse si l’on se fie aux réalisations que comptent entreprendre des hommes d’affaires. On apprend, d’ailleurs, à ce sujet, que 14 projets sont en cours. L’un des promoteurs voudrait ériger un cinq étoiles. Pourquoi pas si d’aventure la proposition du wali aux organismes centraux concernés acquiescent. En dépit, subsistent dans la région des sites à promouvoir. Il y a la «jumenterie Chaouchaoua» à réhabiliter avec tout son environnement, Tagdempt et son passé historique et archéologique à faire (re) découvrir et enfin Hammam Serghine à promouvoir. La ferme réhabilitée de la jumenterie, qui date de 1877 a été classée patrimoine national en 1995 et continue de poursuivre une mission de sélection de production de chevaux arabes et barbes pour les courses et l’équitation. Bref, un trésor du terroir que beaucoup de visiteurs étrangers dont d’honorables hôtes n’ont pu qu’apprécier.
À 160 km à l’extrême Est de la wilaya de Tiaret, aux confins territoriaux avec la wilaya de Djelfa surgit, incrusté au pied d’une majestueuse colline, Hammam Serghine. Une station thermale située tout près de la ville de Ksar Chellala. Un hammam s’étendant sur une superficie de 50 ha, classé en tant que zone touristique mais pas en tant que ZET en dépit des propositions qui auraient été faites par les responsables du tourisme. Un hammam qui dispose de deux sources de 12 l/s de débit et d’un puits de 4 l/s, sommes toutes suffisantes pour l’alimentation des 14 bassins. Six pour les femmes et huit pour les hommes. L’APC a réalisé une nouvelle infrastructure composée de 5 bassins de trois mètres sur deux, de 15 douches individuelles, d’une salle d’attente et d’autres commodités que l’on ne retrouve pas dans l’ancien bain toujours en activité.
La consistance de son eau «prouvée dans les affections rhumatismales, dermiques et rénales», explique-t-on, fait venir des gens de plusieurs régions du pays pour se soigner. Les infrastructures d’accueil se résument à une trentaine de bungalows se trouvant dans un état de dégradation avancée, faute d’une prise en charge sérieuse que l’ex- directeur du tourisme limogé, imputée aux retards contractés dans la présentation d’une étude confiée à un bureau local ainsi que l’inachèvement du POS dans sa troisième phase. Le projet d’une maison de repos pour les moudjahiddine est aussi fin prêt mais la région continue d’être otage de préjugés et d’un manque de volonté affichée par ceux-là même censés promouvoir le tourisme.
30 juin 2011
Fawzi Amellal., TOURISME