Les habitants des villes et villages, de la wilaya de Tiaret, déplorent de plus en plus les désagréments que leur causent les indétrônables et diaboliques «D.J» utilisés pour animer ces fêtes qu’on ne vit souvent qu’une seule fois dans sa vie.
Effectivement, tout le monde est pénalisé, particulièrement les personnes âgées et les enfants obligés de subir quotidiennement ces centaines de Décibels accompagnés de chants vulgaires voire indécents. Dans un passé récent, ces événements se déroulaient uniquement durant les week-ends. Actuellement, tous les jours de la semaine sont bons pour célébrer ces bruyants mariages modernes.
A ce sujet, de nombreux citoyens outrés par ces comportements, ont déclaré à notre rédaction que cette musique leur fait tellement peur, qu’ils appréhendent la venue de ces journées de fête que sont les mardi, mercredi et jeudi, synonymes de supplice pour eux et leur famille. Pour cette vielle femme que nous avons rencontré, les gens ne respectent ni les voisins ni la religion, car comment se fait-il que les chansons comportent des paroles que la morale réprouve, alors qu’à côté, le muezzin appelle à la prière du Fadjr.
A ce sujet, les propriétaires de ces disc-jockeys déclarent qu’ils sont à la disposition de leurs employeurs, à savoir les parents des mariés qui leur fixent les horaires. D’autre part, et en plus du supplice infligé aux citoyens par le D.J et autres tintamarres désobligeants des cortèges nuptiaux, certaines familles aisées célèbrent ces mariages par des barouds durant deux nuits et cela, du matin jusqu’à l’aube…
Enfin, chez nous, la civilisation ressemble un peu à l’histoire du corbeau qui, voulant un jour imiter la marche de la colombe, a tout simplement perdu la sienne pour… sautiller le restant de ses jours.
S. Moumen
12 juillet 2011
S.Moumen