C’est la canicule à Tissemsilt. De jour comme de nuit, les Tissemsiltis se plaignent de la chaleur qui sévit. La ruée sur les climatiseurs bat son plein, les gens ne sortent qu’en fin d’après-midi vers 19 h.
Pour se rafraîchir, ceux qui ne sont pas encore partis à la mer, n’ont pas un grand choix. Pour se baigner. Celle de la piscine semi olympique est fréquentée par différentes gens, surtout la matinée et en début d’après-midi (quand ça chauffe fort) par les enfants, surtout ceux des quartiers populaires. En contrepartie de 600 DA pour les enfants de moins de 13 ans pour un abonnement d’un mois et 800 DA pour l’autre catégorie (Adultes), ils peuvent barboter dans l’eau durant une heure. De 10 h à 17 h, la piscine accueille une moyenne de 200 baigneurs par jour. La sécurité des lieux est assurée par les agents recrutés dans le cadre du filet social et l’emploi des jeunes; des maîtres nageurs diplômés surveillent les acrobaties des enfants. La piscine de Tissemsilt se trouve à côté du Boulodrome, se situé en centre-ville du chef-lieu de wilaya compte parmi les coins les plus fréquentés par la catégorie des jeunes et moins jeunes durant cette saison d’été. Cette piscine est très ciblée par les jeunes, la majorité préfère la piscine que d’aller à la mer faute de moyens. La piscine a ouvert ses portes au public depuis l’année 2004. Plusieurs formules sont proposées aux baigneurs pour l’abonnement cité plus haut. Certains enfants fréquentent ce lieu pour se distraire et passer du bon temps sous l’ambiance des cris d’enfants. A 12h30, le mercure est à 41°, la chaleur est suffocante en ce début d’été. Le seul endroit où jeunes et moins jeunes convergent, est la piscine semi olympique de Tissemsilt. Cette piscine semi est littéralement prise d’assaut par les jeunes non seulement de la commune de Tissemsilt avec ses 360.000 habitants, mais également d’autres jeunes venus des communes avoisinantes qui n’ont pas où se rafraîchir, à l’image de Ouled Bessem, Ammari, Lardjem, Khemisti et Laâyoune ainsi que les gens de la ville de Tiaret. C’est un envahissement à l’entrée même de ses structures, une véritable effervescence. Le nombre important des baigneurs est tel, que ces derniers se marchent sur les pieds aux abords de la piscine et se bousculent dans le bassin car ne pouvant même pas être en mesure de tenter deux brassées consécutives, faute d’espace. Face à cette déferlante, Amine, éducateur à la piscine semi olympique de Tissemsilt, est devant un dilemme : il ne peut être en mesure de prendre en charge tout ce monde en même temps. « Nous recevons jusqu’à 200 personnes par jour, un chiffre qui dépasse largement la norme d’une piscine de 25 mètres conçue pour 70 personnes. Par ailleurs, cette piscine est constamment sollicitée de 9 h du matin jusqu’à 19 h et toutes les catégories de la population en profitent, notamment les handicapés, les jeunes des mouvements associatifs, des femmes. La piscine est devenue un luxe inaccessible au grand public. Une situation déplorable, surtout lorsqu’on sait que l’objectif principal de leur création est de permettre aux petites bourses de faire profiter leurs enfants des loisirs de la natation, et d’offrir aux jeunes une possibilité d’éviter la rue et tous ses dangers. B.HAMOUDI
LE CARREFOUR D’ALGÉRIE
MARDI 12 JUILLET 2011
12 juillet 2011
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