Depuis quelques temps déjà, sur tous les marchés fixes et hebdomadaires de Tiaret, les ménages auront sans doute constaté, une nette augmentation dans les prix des légumes.Le citoyen s’est malheureusement habitué à ces hausses conjoncturelles, en particulier, à la veille d’évènements importants, tel que les fêtes, sans omettre le mois de Ramadhan.
Une période durant laquelle, les prix connaissent une hausse inexpliquée, et ce, face à l’absence d’un organisme régulateur du marché. En effet, une tournée à travers quelques marchés, implantés dans la ville de Tiaret et ses environs, aura permis de relever, qu’en dehors de la pomme de terre, qui semble se faire capricieuse, affichant ainsi toujours les mêmes prix, soit 40 à 45 DA le kg, alors qu’au niveau du marché de gros, elle est cédée entre 35 et 38 DA. Mais le légume qui fait beaucoup parler de lui, reste sans conteste l’ail.
« Si son prix se maintient à ce niveau, ce produit pourrait être un jour inscrit sur des ordonnances, pour être remboursé par les assurances », ironise un retraité, que nous avons rencontré au marché de la ville.»
A peine quelques menues quantités de ce produit, nous parviennent des exploitations locales. Le plus gros de la disponibilité est assuré par les opérations d’importation.
A ce propos, on apprend des commerçants, que le prix de l’ail est actuellement de 300 DA le kg, (prix de gros), et à 400 DA, chez le détaillant. Pourtant, il y a peine quinze jours, ce condiment produit localement, était cédé à 160 DA au maximum. Que s’est-il donc passé pour que son prix grimpe aussi haut ? Serait-il lui aussi victime du « trabendo » des frontières ? Personne n’en sait rien.
En tous cas, les vendeurs de légumes tiennent à préciser, que la hausse du prix de cet aliment, est liée au déficit de la production en Algérie. Ce refrain de hausse subite et délibérée, concerne malheureusement tous les produits sans exception, sur le marché des fruits et légumes. Enfin, ce qui est certain, c’est que le pouvoir d’achat étant très faible, les citoyens arrivent difficilement à s’approvisionner, au moment où des pseudo-commerçants toujours aussi cupides continuent de s’enrichir, avec la bénédiction de tous. Et comme le mois sacré du Ramadhan approche, selon notre expérience des années précédentes, cette flambée des prix sera encore plus implacable pour le brave citoyen, l’unique victime d’une situation qui perdure malheureusement. S. Moumen
18 juillet 2011
S.Moumen