Les dernières pluies quiont arrosé les vastesplaines du Sersou ont étésalvatrices à telle
enseigne que les céréaliers ont pureprendre espoir quant àune récolte satisfaisante.
Du fait de la sécheresse constante, une angoisse inégalée commençait à s’emparer des agriculteurs de Tiaret qui s’inquiétaient pour leur potentiel céréalier dont les emblavures sont estimées à pas moins de 335 000 hectares.
Le manque aggravé de pluviométrie durant la période de janvier à fin mars, phase opportune pour le développement, voire de la germination des céréales, a mis ces derniers dans le bouleversement tant la production est loin d’être garantie. Pour rappel, à travers cette wilaya scrutée comme l’une des principales régions céréalières, le programme intensification couvre environ 30% alors que celui dit intermédiaire s’étale sur 40% des emblavures et le reste occupé par des réalisations hors programmes. «En dépit d’une campagne labours semailles cohérente tant en matière de labours de printemps et d’automne que de ceux relatifs aux recroisages, à quoi s’est ajouté une disponibilité authentique en matière de semences et intrants, nous étions craintifs pour la prochaine campagne des moissons battages qui risquait de nous baigner dans le néant, et ce, au vu de la sécheresse qui avait perduré », nous dira un cadre des services de l’agriculture qui soulignera l’importance des dernières pluies qui sont synonymes d’espoir. Ce dernier nous rappellera aussi que le côté technique n’a pas été négligé par les services concernés qui avaient mis le paquet durant la période des semis qui s’est illustrée par un maximum d’accointances entre toutes les parties concernées afin de réussir la tâche. Au demeurant, les céréaliers que nous avions pu approcher, avant la période pluviale, semblaient afficher un tel pessimisme difficile à contenir. Toutefois, il ne doit échapper à personne que l’élevage à Tiaret est considéré comme seconde vocation après la céréaliculture, d’où son statut de région agropastorale. Et c’est dans ce sillage que l’on affirme aussi que cette spéculation, constitué principalement de l’espèce ovine qui prédomine avec plus d’un million de têtes, vivait les mêmes déceptions. Dans cette région, il y a une spécialisation des zones agroécologiques en matière d’élevage, ce qui explique que l’élevage bovin reste cantonné dans le Nord du pays avec quelques incursions dans les autres régions. Toutefois, les parcours steppiques, dont est connue Tiaret, sont le domaine de prédilection de l’élevage ovin et caprin avec plus de 80% des effectifs qui y vivent, entraînant une surexploitation de ces pâturages. «Heureusement que Dame nature nous a égayés par ces pluies car sans ça la logique voudrait que je vende tout mon bétail à la hâte puisque son alimentation était loin d’être garantie », avait à conclure un autre éleveur qui semblait reprendre le sourire après avoir dépassé les frontières de l’alarmisme. M. Zouaoui
Quotidien national d’information – Prix Algérie 10 DA – France 1 Euro
Dimanche 15 mai 2011 – www.lecourrier-dalgerie.com – N°2188 – 8e année
29 juillet 2011
M. Zouaoui