Même mort et enterré sept lieues sous terre, le personnage le plus sinistre du PPF (comprendre le paysage politique français) a encore trouvé le moyen de tirer sa langue pour débiter son fiel intarissable sur l’Arabe, le Noir, l’ «Autre»
et même sur les nombreux cadavres norvégiens encore non refroidis. Sortant de la prétendue stratégie de «respectabilisation» du Front national gauchement mise en place par sa fille «naturelle» depuis qu’elle a accédé à la tête du parti, le sieur Le Pen a encore planté son couteau vénéneux dans le dos de près de cent victimes norvégiennes, mortes par la faute d’un intégriste chrétien, ennemi juré du «multiculturalisme qui empoisonne le vieux Continent», de l’islam, du marxisme et même le féminisme qui «prend sa place à l’homme», selon le serial killer au teint blond et aux yeux bleus. Mais ce qui fait surtout retourner les victimes d’Anders Behring Breivik dans leurs tombes encore fraîches, c’est bien le mot : «Accident», oui, accident !
Parce que dans sa «causerie» hebdomadaire diffusée sur le site Web de son parti, le président du (dés) honneur du FN croit qu’il s’agit là d’un «simple accident». Oui, un simple «accident ! Déversant de grosses larmes de crocodile affamé pour ce «petit riche Etat pétrolier» frappé dans son cœur battant qu’est la Norvège, pour l’héritier «historique» du national-socialisme, c’est d’abord «l’immigration massive» qui est à l’origine de ce «sale coup fait à ce petit et si sympathique» pays scandinave, où les «policiers ne se sont même pas armés comme chez nous», s’étonne Jean-Marie Le Pendre. Si pour Le Pen et ses ouailles de mauvais augure croient que c’est l’ «Autre» qui a provoqué la tuerie d’Oslo, pour un autre corbeau du FN, c’est carrément la multiplication par 58 ( d’où vient le chiffre ?!) du nombre d’immigrés d’origine afro-orientale qui ont rendu dingue l’esprit «fou» d’Anders Behring Breivik qui n’a pas résisté à l’envie irrépressible de trucider ses propres compatriotes pour les amener à ouvrir grands les yeux sur le «risque mortel du multiculturalisme des élites, un véritable poison pour l’avenir de l’Europe». Le vieux chef de file de l’extrême-droite française pousse ses élucubrations de «parkinsonien» jusqu’à jalouser le «confort que vit la Norvège, ( ), grâce à ses hydrocarbures». Il aurait même voulu applaudir «l’exploit» de l’Européen pur jus lorsque ce dernier, arme encore fumante à la main, a eu le courage «anthropophagique» de fredonner parmi les cadavres encore chauds. L’autre «extrémité» de la classe politique française a le beau rôle de qualifier la «sortie» ignominieuse de Le Pen de «dérive négationniste», cela ne changera absolument rien à la «dérive droitière» partout en Europe et pas seulement au pays de Pierre Poujade. Pour l’eurodéputée Marine qui prétend «sérieusement» à présider au destin de l’ex-Gaulle, son problème numéro un semble bel et bien être son propre père «crémationniste» et non pas ses adversaires politiques, y compris ceux issus de sa mouvance «poujadiste».
3 août 2011
El -HOUARI Dilmi